«Certains élus ne digèrent pas la réussite du RND»

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Le maire, M. Amor Beddak, d’obédience RND, élu pour la seconde fois à la tête de la municipalité s’explique sur le blocage qui frappe son APC depuis plus de cinq années.

La Dépêche de Kabylie : Quelles sont les véritables raisons du blocage de l’APC d’Agouni Gueghrane ?

M. Amor Beddak : Le blocage de l’APC d’Agouni Gueghrane est une affaire voulue par certains cercles. 

Le fait est que certains élus ne digèrent pas encore que le RND soit définitivement implanté dans notre région et cherchent, à tout prix, à nous déstabiliser et à nous discréditer auprès de la population.

Après trois assemblées ordinaires, l’exécutif de l’APC n’est toujours pas installé en raison du vote de la majorité qu’en est-il exactement ?

J’ai fait plusieurs tentatives pour la désignation d’un exécutif. J’ai fait des concessions, je suis allé jusqu à demander aux élus de constituer eux-mêmes l’exécutif, en mon absence de la salle de réunions, mais ces tentatives ont toutes échoué. Pour l’heure, je cherche une solution pour sortir de cette impasse. J’ai été reçu, dimanche dernier, par l’inspecteur général de la wilaya, pour exposer la situation de ma commune et tenter de la débloquer…  

Peut-on parler d’une responsabilité partagée avec les citoyens, qui ont, lors du précédent scrutin, voté pour les mêmes élus qui avaient bloqué l’APC lors du mandat précédent ?

Je ne sais pas quoi vous dire, mais c’est un peu le cas, sans doute. Car les mêmes causes ont reproduit les mêmes effets. Maintenant, il y a une situation qui est là très déplorable pour la municipalité et qu’il faudra dépasser. Tout un chacun doit prendre conscience de l’urgence qui prévaut. Car, je ne pense pas que les citoyens qui nous ont élus l’aient fait pour nous voir bloquer à nouveau la mairie. Certainement pas ! 

Malgré la situation de blocage qui perdure depuis cinq années, les caisses de l’APC ne sont pas pour autant vides ? 

Oui, elles ne le sont pas. Près de 18 milliards de subventions allouées par l’Etat à la commune d’Agouni Gueghrane dorment à la trésorerie, en raison du refus de l’actuelle majorité de voter le budget primitif de 2013. Ces subventions, allouées par l’Etat, se sont accumulées depuis 2009, date du premier blocage de l’APC, et n’attendent que la bénédiction de l’exécutif communal pour être mis à la disposition des besoins cruciaux de la commune. En plus de cette manne, la commune a reçu pas moins de 100 aides dans le cadre de l’habitat rural, dont les citoyens demandeurs ne peuvent bénéficier pour le moment. Pour l’heure, il n’y a ni vice-président ni commissions installés. 

La majorité qui est formée désormais par sept élus après en avoir perdu un qui nous a rejoints (indépendant), attend que je démissionne ou qu’une dissolution de l’APC soit prononcée par les instances habilitées à le faire.

Propos recueillis par K. T.

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