Le maire de Tinebdar est dans de sales draps ! L’un de ses colistiers, M. Brahiti Mohamed Kamel, l’accuse, dans une déclaration remise à notre journal, de « détournement de carburant, de lancement de projets sans autorisations ni de documents nécessaires, de l’expropriation illicite des terrains de la Zaouïa de Sidi Moussa de Tinebdar et de promesses fantaisistes ». Plus grave que ça, accuse-t-il, M. Brahim Bennadji aurait trompé tout le monde au sujet de « l’assiette réservée aux 80 logements, attribuée sans acte de propriété ni permis de construire ». Selon lui, le wali de Béjaïa, M. Hamou Ahmed Touhami, qui a reçu dernièrement les élus de la liste indépendante « les forces du bien » aurait demandé au maire de Tinebdar comment il allait justifier « les trois milliards de centimes investis dans le projet de construction de 80 logements sociaux dans la municipalité». Concernant l’exploitation du gisement d’argile par la SOMACOB, il affirme être « convaincu de la régularité de son exploitation selon les lois de la république », contrairement à ce que le P/APC de Tinebdar prétendait lors de ses multiples sorties publiques. Voulant se démarquer de la « prétendue démission collective » des élus de la liste « les forces du bien », M. Brahiti Mohamed Kamel révèle et dénonce : « Depuis notre installation à l’APC, la gestion des affaires se fait d’une manière unilatérale par le maire, qui ne tient compte d’aucun avis (…) Ma petite expérience au niveau de l’assemblée m’a permis de découvrir toute la haine qui habite le Premier responsable de l’APC et son goût effréné pour la manipulation et la division des enfants de notre commune ». Plus loin, il précise que le P/APC de Tinebdar, en sus « des mensonges qui ont rythmé la première année de son règne » a substitué l’Assemblée par un « pseudo-conseil consultatif, non représentatif qui prône l’exclusion ». Pour rappel, le maire de Tinebdar et ses colistiers ont annoncé dernièrement, leurs démissions pour contester l’agrément accordé par les services de la DRAG à l’association de la Zaouïa de Sidi Moussa, laquelle fait valoir ses actes de propriété sur les terres retenues par l’APC pour accueillir certains projets, à l’image de celui relatif à la réalisation de 80 logements sociaux. Pour le wali de Béjaïa, M. Hamou Ahmed Touhami, si le maire et les élus qui l’ont rejoint ont l’intention de démissionner, ils n’ont qu’à se conformer à la loi en entérinant leurs démissions par délibérations. Pour le P/APC de Tinebdar, la démission collective des élus de sa liste s’inscrit dans la légalité. « Notre démission collective est conforme à la loi, en vertu de l’article 46 du code de la commune, contrairement à ce que prétend le wali de Béjaïa », nous a dit Brahim Bennadji, joint par téléphone.
D. S.