La salle de réunion de la maison de la culture Ali Zamoum a abrité, hier, une rencontre entre les autorités locales, les entrepreneurs et les chargés des études et du suivi (BET), à l’effet de débattre des différents écueils que rencontrent les différents intervenants dans la réalisation des programmes d’équipements et du logement.
Avant de laisser la parole aux nombreux participants (cadres de l’administration, entrepreneurs et chargés d’études), le wali de Bouira a d’emblée déclaré : « l’administration est disposée à écouter les préoccupations des uns et des autres et reste attentive aux différentes propositions. Elle œuvrera à solutionner les problèmes, et ce, dans l’optique de booster la machine du développement dans la wilaya ». Pour le wali, cette rencontre se veut un cadre de dialogue et de concertation entre l’administration et ses partenaires, une rencontre appelée à se renouveler plus souvent à l’avenir. « On ne peut pas affirmer d’ores et déjà que toutes les contraintes seront levées, mais cette rencontre va permettre de solutionner un bon nombre de problèmes qui se posent », a-t-il ajouté. Pour sa part, M. Harbi, de l’Union générale des entrepreneurs algériens (UGEA), est revenu sur les différentes propositions soumises par son organisation, à l’occasion de la tenue de la dernière tripartite, notamment celle ayant trait à la modernisation de l’outil de travail des entreprises. De son côté le responsable des projets relevant du sectoriel (PSD) a passé en revue, tous secteurs confondus, toutes les opérations inscrites et non lancées dans le cadre du PSD. Le directeur de l’OPGI qui lui succédera reviendra, lui, sur le programme du logement affecté à la wilaya mais non encore confié. Selon lui, près de 1 522 logements de type LSL ne sont pas encore confiés. Sur ce quota, il dira que 460 unités ont vu le lancement de leur appel d’offres et 400 autres unités en sont à la phase des ouvertures des plis. Toujours selon le directeur de l’OPGI, sur un total de 19 325 unités du LPL affectés à la wilaya, 6 555 ont été achevées, 10 567 sont en cours de réalisation et 2 203 ne sont pas encore lancées. Le directeur de la formation professionnelle (DFP), pour sa part, est revenu sur le volet formation et apprentissage assurés par les établissements de son secteur dans la branche du BTPH, en mettant en exergue les différentes mesures incitatives contenues dans la convention signée entre les ministères de l’Habitat et de la Formation professionnelle. L’ouverture du débat sur les questions des intervenants a été l’occasion pour bon nombre de participants d’évoquer les nombreuses contraintes auxquelles ils sont confrontés. Plusieurs architectes et chargés d’études et de suivi, affiliés à l’Ordre national des architectes et au Syndicat national des architectes, ont souligné les difficultés liées à la corporation, plus particulièrement celle des honoraires. Beaucoup d’entre eux ont plaidé pour l’amélioration de l’exercice de cette profession et à la sécurisation du métier d’architecte confronté selon eux à toutes sortes de péripéties. Certains architectes ont soulevé le problème du retard du paiement des avenants et du règlement des situations financières. Un architecte s’est interrogé sur le fait qu’une entreprise puisse présenter sa situation mensuellement, alors qu’obligation est faite au bureau d’étude de le faire trimestriellement. Les entrepreneurs ont abondé dans le même sens, en soulevant les mêmes tracasseries administratives liées au paiement des travaux complémentaires et aux prix pratiqués. Un jeune entrepreneur a exhorté les autorités locales à accompagner les jeunes opérateurs et à leur faciliter la tâche afin qu’ils travaillent dans de bonnes conditions. Dans sa réponse, le chef de l’exécutif s’est dit prêt à travailler en étroite collaboration avec les uns et les autres, afin de surmonter tous les écueils rencontrés et lever toutes les embûches, en réitérant sa disposition à discuter de n’importe quelle proposition à même d’apporter un plus au développement et à l’essor économique de la wilaya.
D. M.