Vingt ans de réclusion criminelle pour trois accusés

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Le tribunal criminel près la cour de Tizi-Ouzou a condamné, dans la soirée d’avant-hier, trois accusés à une peine de vingt ans de réclusion criminelle, pour les chefs d’inculpation d’«adhésion à un groupe terroriste armé, homicide volontaire avec préméditation, faux barrages et attentats à l’explosif sur la voie publique».

Ils ont été néanmoins déchargés des chefs d’inculpation d’« enlèvement avec violence en vue d’obtention d’une rançon ». Par ailleurs, le tribunal a condamné le prévenu M. Mohamed à 05 ans de prison ferme pour « adhésion à un groupe terroriste armé ». La cour a aussi prononcé la relaxe pour quatre autres prévenus. Quant à Benari Abderrahmane, terroriste toujours en fuite, a été condamné par contumace à la peine capitale. Le représentant du ministère public avait requis la peine capitale à l’encontre des neuf accusés pour les chefs d’inculpation cités plus haut, en plus de celui d’« enlèvement avec violence pour obtention d’une rançon », des faits qu’il a qualifiés d’une extrême gravité lors de son réquisitoire. Selon l’arrêt de renvoi de l’affaire, c’est une plainte, déposée le 24 septembre 2012, par le prévenu A. Hakim, originaire du village Ighzar N’Chebel dans la commune de Boghni, au sud-ouest de la wilaya de Tizi-Ouzou, qui a fait éclater cette affaire. En effet, A. Hakim s’était présenté au commissariat de police de la dite localité pour le dépôt d’une plainte, accusant deux individus de son village (Ighzar N’Chbal), les dénommés B. Madjid et A. Boussad, de terrorisme. Au fil de l’enquête, A. Hakim chargera B. Madjid et A. Boussad, affirmant qu’ils alimentaient en vivres et en argent le groupe armé qui sévit dans cette localité. Il s’est avéré que les trois accusés ont été enrôlés par le terroriste en fuite Benari Abderahmane. L’accusé A. Hakim a transporté dans son camion des armes ainsi que la bombe artisanale qui a explosé en janvier 2011, devant la caserne de la garde communale d’Assi Youcef. Il est également accusé de recevoir des terroristes en son domicile et de les ravitailler en vivres et en argent.  Les huit accusés dans cette affaire, tous originaires du village Ighzar N’Chbel, dans la daïra de Boghni, ont niés tous le long du procès les faits qui leurs sont reprochés. Par ailleurs, Athmane Harguaz, l’industriel originaire de Boghni, enlevé dans un faux barrage tendu par trois terroristes avant d’être relâché contre le payement d’une rançon d’un milliard de centimes par son frère, a été entendu lors du procès, mais n’a pu reconnaitre ses ravisseurs parmi les accusés.

Karima Talis

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