2 600 diabétiques recensés

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L’évolution du diabète épouse des contours alarmants à Akbou. En effet, selon le président de l’association des diabétiques de la région, M. Abarour M’barek, pas moins de 2 600 malades y sont recensés.

Ce chiffre englobe les malades inscrits au sein de l’association, ainsi que ceux répertoriés au niveau de la maison du diabétique de la ville. « Pratiquement, tous les jours, nous découvrons de nouveaux cas », soutient M. Abarour en estimant que les chiffres officiels sont loin de refléter la réalité dans la mesure où beaucoup de malades s’ignorent. Les médecins sont unanimes : cette pathologie multifactorielle s’est considérablement accentuée, au cours de ces dernières années, devenant un problème majeur de santé publique. La hausse vertigineuse du nombre de malades, soulignent-t-il, est largement imputable à la mauvaise hygiène de vie enracinée dans le quotidien de la population : sédentarité et régime alimentaire saturé de sucre et de graisse, conduisant tout droit à l’obésité et au diabète. Signe alarmant, un médecin privé d’Akbou note une occurrence de plus patente de la maladie chez la frange juvénile. « De plus en plus de jeunes sont touchés par le diabète gras, alors que par le passé ce type de diabète n’était dépisté que chez les personnes âgées de plus de 40 ans », révèle notre interlocuteur. Le toubib rappelle que la journée mondiale contre le diabète, célébrée le 14 novembre de chaque année, est une opportunité dont il faut se saisir pour faire prendre conscience de la nécessité de mettre en pratique une stratégie visant à contrecarrer l’avancée spectaculaire de la maladie. « Le meilleur rempart est, naturellement, la prévention. Les axes majeurs de la campagne devraient s’articuler sur l’éducation et la sensibilisation du public, la lutte contre les facteurs de risques, l’identification des groupes à risques et le dépistage de masse à travers les écoles et les quartiers », préconise le médecin. Ainsi, des vies pourraient être sauvées, des handicaps évités et le lourd fardeau des établissements de soins sera allégé.

N. Maouche

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