La guerre de marketing que se livrent les trois opérateurs mobiles en Algérie (Mobilis, Ooredoo et Djezzy), à propos du label «N°1», a fait réagir l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT).
Cette dernière, a, jeudi dernier, «rappelé à l’ordre», les différents protagonistes. Ainsi, dans un communiqué publié sur son site internet, l’ARPT indique : «contrairement à ce qui est colporté dans les spots de publicité le classement des opérateurs a été effectué en fonction de leurs dossiers de candidature pour l’octroi de licences 3G et non pas de leurs réseaux 3G qui, faut-il le rappeler, ne sont pas encore établis». Cette mise au point, à l’adresse des trois opérateurs, fait suite selon le communiqué de ladite autorité à «une intense campagne publicitaire menée par les trois opérateurs GSM». Toujours d’après l’ARPT «Les attributaires provisoires des licences 3G ne peuvent vanter les mérites de leurs réseaux 3G qu’après l’octroi définitif des licences par décret exécutif et l’établissement effectif de ces derniers». Avant de conclure en soulignant le fait que : «toute publicité évoquant le réseau 3G et pouvant laisser croire qu’ils sont effectivement exploités, ne correspond pas à la réalité». Ce communiqué assez virulent à l’égard des trois opérateurs, sonne comme une mise en garde à l’intention des opérateurs, contre ce qu’il convient d’appeler «de la publicité fallacieuse». Car, comme l’a précisé l’ARPT, à l’heure actuelle, aucune donnée précise ne permet de se fixer sur le fameux label «N°1», que martèlent les opérateurs. De l’avis des spécialistes, cet argument purement commercial vise à «jouer sur les mots et le classement de l’ARPT », indique M. Kamel Tarbouche, cadre dans une importante boite de communication. Selon cet expert, les trois opérateurs surfent « impunément » sur le classement de l’ARPT, lequel a déterminé raffirme-t-il, l’ordre des opérateurs en prennent en compte «leurs dossiers de candidature pour l’octroi de licences 3G et non pas leurs réseaux 3G», comme cela a été bien indiqué dans le communiqué de cette autorité de régulation. Pour M. Tarbouche : «Les opérateurs flirtent dangereusement avec la publicité mensongère. Car, chacun d’entre eux est premier dans un segment bien déterminé mais en aucun cas pour la 3G», expliquera-t-il. Ce spécialiste, ira plus loin en déclarant : «Si on disposait d’une association de protection des consommateurs digne de ce nom, ces dérives n’aurait pas eu lieu».
Ramdane Bourahla