Plusieurs villages de la commune d’Ath Laâziz, à une dizaine de kilomètres au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, sont dépourvus de système de canalisation des eaux usées.
Ce constat a été fait, récemment, par la commission de l’APW, chargée de l’évaluation du secteur de l’hydraulique à travers l’ensemble de la wilaya. Ainsi, d’après les rapporteurs de cette commission, les localités d’Ajaami, Irchamen, El Oufa, Mechich, Ibourassen et Sayhi, ne sont pas encore raccordées au système d’évacuation des eaux usées. Cette situation a, d’ailleurs, été qualifiée de « grotesque » par les membres de ladite commission. En effet et selon certains villageois rencontrés, notamment ceux de la localité d’Ibourassen, leur bourgade est d’après eux, abandonnées par les autorités locales. « Notre bourg n’a pas bénéficié de projet de développement local depuis des années. L’état de la chaussée est lamentable, les nids de poule et les cratères parsèment notre route de 3kms », dira un citoyen qui ajoutera : « L’absence de canaux de drainage des eaux pluviales et de réseau d’assainissement rend la vie des habitants infernale. Toutes les habitations que vous voyez sont dépourvues de réseau d’assainissement. Les égouts coulent à ciel ouvert se déversant sur la chaussée. Nous avons l’impression qu’on est vraiment abandonné». Concernant le réseau d’assainissement, notre interlocuteur souligne que le village Sayhi, en est encore privé. « Le réseau d’assainissement n’est pas encore mis en place. Pourtant, pas moins de 100 mètres ont déjà été réalisées par l’équipe de l’APC sortante. Il ne reste, donc, que 80 mètres pour régler ce problème », avance-t-il. Par ailleurs, d’autres riverains ne manqueront pas de souligner que : « Des fontaines qui approvisionnaient même d’autres villages, sont actuellement polluées et interdite à la consommation ».
R. B.