Comment convaincre les opposants ?

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Les travaux de réalisation du centre d’enfouissement technique de Tinebdar, dont l’enveloppe dégagée avoisine les 25 milliards de centimes, seront entamés très prochainement et le projet sera livré dans une année. Une fois réalisé ce centre mettra fin au calvaire des citoyens des communes de Tinebdar, Sidi Aïch, Sidi Ayad, Chemini, El Flaye et Tifra. La décharge sauvage de Sidi Aïch, située en bord de route, disparaîtra donc bientôt. Quant à celui de Sidi Boudrahem, dans la commune de Béjaïa, les services compétents redoublent d’efforts pour revêtir en béton bitumé la route qui y mène avant la fin du premier semestre de l’année prochaine. Le CET d’Amalou sera, quant à lui, réalisé après la levée de certaines contraintes. Il profitera non seulement à cette commune, mais également aux agglomérations avoisinantes, notamment Akbou, Ouzellaguen et Seddouk. C’est donc le bout du tunnel pour certaines communes. Plusieurs autres CET sont programmés dans la wilaya de Béjaïa. Mais ils ne sont hélas pas encore lancés, à cause de l’opposition de certains citoyens. C’est le cas dans la station balnéaire d’Aokas où les habitants d’un quartier refusent de voir ce centre implanté à proximité de leurs habitations. Le mouvement associatif de cette commune ne cesse pourtant d’attirer l’attention des autorités sur la décharge sauvage située sur la route nationale n° 9. Il en est de même pour les associations de Kherrata qui dénoncent la dégradation, par l’accumulation d’ordures, du site paradisiaque des gorges situées à l’entrée Ouest de la ville. La multiplication de décharges sauvages à travers l’ensemble des localités de la wilaya a fait que Béjaïa est devenue, au fil du temps, une décharge géante, à ciel ouvert. Les décharges sauvages sont source de pollutions diverses, allant de l’enlaidissement des sites naturels, à la contamination des nappes phréatiques, en passant par la mise en danger de la santé des citoyens. En effet, ces décharges dégagent des gaz toxiques qui peuvent provoquer des maladies. Par ailleurs, le manque d’explication et de sensibilisation pourrait être à l’origine de des oppositions des riverains. Sous d’autres cieux, on exploite les ordures pour produire de l’énergie et les centres d’enfouissement technique sont appelés centres de valorisation énergétique. En Suède, par exemple, pas moins de 40 000 véhicules roulent au biogaz, produit par les ordures ménagères.

A. Gana

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