La salle des fêtes «El Fourouh», de Béni Douala, a abrité, avant-hier, une rencontre sur l’environnement, sous le slogan : «Une localité propre».
Cette rencontre a réunie les quatre communes que compte la daïra de Béni Douala, à savoir Béni Zmenzer, Ath Mahmoud, Béni Douala et Béni Aissi, et ce en présence du chef de daïra, M. Kaci Ali, des quatre P/APC, subdivisions de l’hydraulique, de l’ADE, de l’urbanisme, les associations sportives, culturelles, scientifiques, environnementales, comités des villages, médecins, enseignants, rehaussée par la présence du directeur de l’environnement de Tizi-Ouzou, M. Kabeche, et son homologue de l’agriculture, M. Boulariah en l’occurrence. Dans son allocution d’ouverture, le chef de daïra a avancé : «une série de rencontres sur l’environnement a été programmée à travers toutes les daïras de la wilaya de Tizi-Ouzou». Selon l’orateur, une décision a été prise par le wali de Tizi-Ouzou lors des assises sur l’environnement organisées, le 28 octobre écoulé à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Des communications ont été données par les P/APC, la société civile et par les directeurs de wilaya présents à la rencontre. Dans une salle archicomble, la parole a été donnée pour M. Hadef Madjid, maire de Béni Douala, pour mettre en exergue l’importance de l’opportunité et faire le point sur la situation générale qui n’est guère déférentes aux autres communes limitrophes. « C’est une rencontre déterminante pour la région afin de mettre en évidence l’acharnement de l’homme sur son environnement et sa dégradation». Le président de l’APC d’Ait Mahmoud, M. Alem, se dit conscient de l’importance d’une sensibilisation aux enjeux environnementaux liés aux déchets divers. Pour lui : «Les actions de volontariats organisés, depuis déjà très longtemps, s’inscrivent durablement dans le temps et marquent la volonté de notre APC de développer, en parallèle de son projet de territoire, une communication active et diversifiée envers la population et des animations scolaires, réunion d’information et de formations, surtout au jeune public». De son côté M. Chafa, malgré la collecte qui se fait régulièrement et pratiquement dans tous les coins de la municipalité le problème de déchets ressurgit. Pour ce maire, il ne nécessite pas de mettre seulement les moyens matériels et humain pour une collectivité pour qu’elle puisse parer définitivement à ce phénomène, mais il faut intégrer aussi ce volet environnement dans l’éducation ainsi que d’autres mesures incitatives, des textes réglementaires et des lois pour que chacun respect son environnement. M. Bouzekri, adjoint du maire de Béni Aissi, a insisté sur la nécessité de revenir sur les pratiques ancestrales où les gens respectent l’autrui. Lors de son allocution, le directeur de l’environnement de wilaya n’a pas cessé de pointer de doigt la responsabilité de l’homme sur la dégradation de l’environnement. «L’homme reste le seul responsable de cette situation chaotique de l’environnement», martèlera M. Kabeche qui donnera l’exemple du village Zovga, dans la région d’Iferhounène, qui a même remporté le meilleur prix, « prix Rabah Aissat », organisé par l’APW de Tizi-Ouzou. «Le village Zovga a donné la preuve de civisme, d’un comportement digne de sagesse», a-t-il avancé devant l’assistance. Le directeur de wilaya reconnait des insuffisances dans le secteur, néanmoins, il dira que l’Etat a déployé ses efforts au quotidien par l’octroi des subventions, financement des projets et l’organisation des journées de sensibilisation pour l’amélioration du cadre de vie du citoyen et de son environnement. Pour sa part, le directeur de l’agriculture (DSA), M. Boulariah, a tenu à expliquer les avantages et les inconvénients de ces déchets sur la nature et l’agriculture. M. Boudarene, médecin spécialiste et ex-député ne le voit pas de cet œil optimiste. Il dira en revanche que: « L’absence d’une vraie politique visant l’amélioration du cadre de vie du citoyen, une politique du tri, valorisation de ces déchets est le mal de ce secteur ». D’autres communications ont été données lors de cette rencontre qui s’est déroulée, faut-il le dire, dans une ambiance de bon enfant.
Le Barrage de Taksebt en danger !
«Il faut signaler que des villages de trois communes ne disposent, malheureusement, pas d’assainissements», souligne M. Boumdane, élu de Béni Aissi, dans sa succincte intervention. «Est-ce que l’Etat a prévu une station d’épuration dans la région, située en haut du barrage Taksebt, à l’instar des autres régions situées à proximité des barrages et des Oueds ?». L’orateur illustre ses propos par un village sis en aval du barrage. Il s’agit du village de Tala Khellil où les rejets des eaux usées se déversent dans la nature et sont acheminées directement vers le barrage d’où un danger sur les riverains et une menace pour la santé publique. Un membre du comité du village lui emboitera le pas en déclarant : «A Tala Khellil, les citoyens ont peur de construire leurs foyers car les eaux usées dégagent des odeurs nauséabondes et l’aire est irrespirable». Ainsi, le directeur de wilaya se dit conscient de la situation et il a promis de prendre en charge ces doléances.
Volontariat pour ce samedi
Parmi les recommandations ressorties lors des assises du 28 octobre dernier, l’organisation des volontariats d’une manière cyclique afin de résoudre, un tant soit peu, le problème de la dégradation de l’environnement. Une action qui est, d’ores et déjà avancée par le chef de daïra et qui concernera les quatre communes. Ce volontariat sera organisé après demain, soit samedi le 23 novembre courant. «Il faut que tout le monde soit concerné par ce volontariat, car c’est une action qui sera perpétuée à l’avenir» a-t-il souhaité. Les moyens des collectivités seront déployés à cet effet. La société civile et les associations sont invitées à faire part à ce volontariat. Pour conclure, le chef de daïra a annoncé la création d’un établissement de nettoyage intercommunal, l’octroi des APC des budgets pour ce volet, des bacs….
A. G.

