Les propriétaires des auto-écoles protestent

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Les propriétaires des auto-écoles du chef-lieu de la wilaya de Bouira ont observé, hier, un sit-in pour protester contre leurs conditions de travail qu’ils qualifient de déplorables.

Par leur action, les protestataires disent vouloir attirer l’attention des pouvoirs publics sur la souffrance qu’ils endurent depuis 2007. Pour rappel, en 2007 et sur décision du wali de l’époque, six auto-écoles alors en activité ont été transférées de l’ancien circuit, sis sur la route de Haïzer, à la sortie nord de la ville de Bouira, vers l’actuel circuit jouxtant le complexe OPOW Rabah Bitat. Cette délocalisation était provisoire, car les autorités envisageaient d’aménager un circuit répondant aux normes et pouvant garantir de bonnes conditions de travail à ces professionnels. Seulement, la situation n’a pas beaucoup changé depuis et cet engagement est resté au stade de la promesse. Le projet en question n’a jamais vu le jour. Entre temps, le nombre d’auto écoles s’est multiplié. Il a atteint les 70. Les conditions de travail, quant à elles, se sont beaucoup détériorées. Selon M. Ali Mahedi Mohamed, responsable de la section syndicale des propriétaires des auto-écoles, affiliée à l’UGTA, des foires s’organisent sur la plate-forme servant de circuit de conduite et des examens, compliquant ainsi la tâche des professionnels déjà assez contraignante. « À chaque fois qu’une foire est organisée sur le circuit, les propriétaires des auto-écoles sont obligés de laisser tomber le travail jusqu’à ce qu’il soit dégagé », nous fera remarquer notre interlocuteur. Et d’ajouter : « Cette fois-ci, il a été décidé de l’organisation d’une foire sur 15 jours sur le circuit avec possibilité de son prolongement sur 10 autres jours ». Notre interlocuteur affirme que les propriétaires n’en peuvent plus de cette situation et qu’ils ont en ras-le-bol. « Nous ne pouvons plus exercer dans ces conditions déplorables. Les autorités doivent intervenir pour mettre un terme à ce problème et garantir un minimum de conditions de travail aux professionnels du métier», a déclaré le syndicaliste. A noter que l’actuel circuit, ouvert aux quatre vents, ne dispose ni de bureaux, ni encore moins d’abris pouvant épargner aux candidats et à leurs moniteurs les aléas du climat. Eté comme hiver, examinateurs, moniteurs et candidats sont contraints de travailler et d’apprendre dans des conditions extrêmes. A préciser, par ailleurs, qu’un nouveau circuit pour la ville de Bouira est en projet. Mais en attendant la mise en service de cette infrastructure, tout ce beau monde continue de souffrir le martyr et vivre un calvaire au quotidien.

D. M.

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