«Pour un partenariat gagnant-gagnant»

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Un forum économique algéro-italien s’est tenu, hier, à l’hôtel El Aurassi où des centaines de sociétés activant dans divers domaines, tels la mécanique, l’agroalimentaire, le médicament et le bâtiment, ont eu à se rapprocher afin d’envisager d’éventuels partenariats dans leurs domaines respectifs.

En ouverture de ce forum, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, Amara Benyounès, a d’abord mis l’accent sur la notion des secteurs publics et privés, en rappelant qu’il n y a aucune différence entre les deux et que ce qui importe, pour l’Etat algérien, est de bâtir une industrie fiable à même d’assurer de l’emploi et une autosuffisance en matière des besoins. Si entre les deux pays, les relations commerciales sont anciennes, comme l’ont souligné les différents intervenants, aussi bien côté algérien qu’italien, il n’en demeure pas moins que les responsables algériens veulent, à présent, passer de l’aspect commercial à celui de l’industrie. Et c’est à cet effet que le forum d’hier, qui a rassemblé des capitaines d’industrie des deux pays, s’est voulu du type «gagnant-gagnant». Et pour superviser les besoins de chaque pays et le développement des relations entre les deux pays, il a été officiellement installé une task force, composée de responsables des deux pays. Notons que du côté algérien, le ministre de l’Industrie était accompagné respectivement de se compères de l’Agriculture et de la Pêche, alors que coté italien, il y avait le vice-ministre italien du Développement économique ainsi que le vice-président de «Confindustria». Les deux ministres algériens de la Pêche et de l’Agriculture, ont pris le micro pour souligner la qualité des rapports qui unissent les deux pays, avant de mettre en exergue la nécessité pour l’Italie, «partenaire privilégié», d’exporter son savoir faire de l’autre côté de la méditerranée, le tout dans un contexte où toutes les parties seront gagnantes. «Nous avons besoin du savoir faire italien», ont indiqué les deux ministres, reconnaissant de fait que l’Italie est l’un des meilleurs pays au monde en matière d’industrie automobile, de pêche et d’agroalimentaire. De son côté le président du FCE (Forum des chefs d’entreprises), Réda Hamiani, s’est contenté de souligner l’excellence des rapports commerciaux entre les deux pays, tout en indiquant que la balance commerciale entre les deux pays prouve la bonne santé des échanges. Or, a-t-il fait savoir, deux bémols sont à signaler. Le premier est que 98% des exportations vers l’Italie concernent les hydrocarbures et les entreprises italiennes activant en Algérie ont connu une baisse ». Selon Hamiani, en 2010, 410 entreprises italiennes étaient inscrites au registre de commerce, contre 290 deux années plus tard (2012). Cet état de fait devrait connaitre l’effet inverse, en ce sens que les dirigeants algériens n’ont cessé de souligner que «l’Italie est un partenaire privilégié».

Ferhat Zafane

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