Liesse en Kabylie

Partager

à l’instar de l’ensemble du territoire national, une grande ambiance de fête s’est emparée de plusieurs villes et villages de Kabylie, dès avant-hier soir, après la victoire des Verts face au Burkina-Faso. Hier encore, Tizi-Ouzou fêtait toujours l’évènement.

Bravant le froid de canard sévissant, ces derniers jours, dans la région, des personnes de tous les âges sont sorties pour exprimer leur joie de voir l’équipe nationale qualifiée au mondial du Brésil-2014. La nuit était longue, que ce soit à Tizi-Ouzou, à Bouira ou à Béjaïa. Le décor était le même. Dans la ville des Genêts, la fête était à son comble. Des centaines de véhicules, couverts de drapeau national, circulaient dans tous les sens en klaxonnant sous les applaudissements et les chants des piétons, habillés aux couleurs nationales. L’ensemble des axes routiers étaient fermés, laissant seuls les «fanatiques» des Verts donner libre cour à leur joie. Même topo dans toutes les villes et villages de Tizi-Ouzou où même ceux qui ne pigent rien au ballon rond se sont mis de la partie tellement l’ambiance ne laisse personne indifférente. A Béjaïa, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, mais aussi des groupes de familles, qui en voitures, qui à pied ou en moto, sillonnaient, en cette soirée mémorable et historique du mois de novembre, toutes les artères et les ruelles de la ville de Yemma Gouraya. Le tout agrémenté par les youyous des femmes à partir des balcons. D’autres n’ont pas raté toute cette ambiance nocturne générée par la victoire des Fennecs sur les coriaces Burkinabés pour immortaliser tous ces moments de liesse et de fête incarnées par cette qualification. Toutefois, le seul point noir de cette soirée était l’hystérie qui s’était emparée de certains chauffards et autres motocyclistes visiblement inconscients et insouciants des dangers encourus pour gâcher cette ambiance chaude créée par tous les habitants de la cité Saldae. Bouira a célébré elle aussi comme il se doit la victoire. En effet, le tout Bouira était en liesse dès le coup de sifflet final. À 21h14 exactement, un raz de marée de supporteurs en délire a déferlé des quatre coins du chef-lieu de la wilaya, plongeant la ville dans l’euphorie et l’ivresse les plus absolues. Au niveau du quartier des 130 logements, ce sont des centaines de jeunes, tous drapés ou maquillés aux couleurs nationales, qui sont sortis dans la rue, en scandant à tue-tête «One, two, three, viva l’Algérie», ou encore «Rio rana jayin !». Certains avaient déjà préparé des instruments de musique, tels que les tambours, trompettes et autres karkabou, afin de donner de la voix au ryhme de «Jibouha ya lawled», qui avait fait vibrer des millions d’algériens en 1982. A quelques mètres de là et plus précisément au quartier des 70 logements, un DJ a enflammé la rue en mixant les chansons à la gloire de nos «gladiateurs». On est au brésil et on compte fêter cela jusqu’à l’aube!», nous dira ce DJ. Les «apprentis artificiers» étaient également de la partie, puisque des dizaines de feux d’artifices ont illuminé le ciel. Le chef-lieu de de Boumerdès était lui également le théâtre d’une folle ambiance, dans la soirée d’avant-hier. Des centaines de personnes défilèrent vers le centre-ville de l’ex-Rocher Noir. Dans un concert de klaxons et de chansons vantant les prouesses des poulains de Halilhodzic, des centaines de supporteurs venaient des différentes communes limitrophes malgré la pluie qui tombait à grosses gouttes.

B. Ouari, A. C. Ramdane B. et Salim Hadou.

Partager