Une passerelle de fortune à haut risque

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Des travaux de réalisation et de construction d’un pont sont lancés au niveau de l’oued-Djemaâ à Aomar-gare, afin de désenclaver la région Sud de la localité, où habitent environ 60 familles et permettre aux citoyens de Doumaz et d’El Madjen de se rendre sans recourir aux détours, au chef-lieu de la commune. L’entreprise chargée des travaux n’a trouvé de meilleure solution, que de poser une passerelle de fortune : des rails de chemin de fer recouverts de tôles et sans balustrade, en attendant l’achèvement du nouveau pont. Les habitants de la rive Sud, préférent traverser l’oued, plutôt que d’emprunter la passerelle, car ils estiment qu’elle représente un danger certain. Les citoyens risquent de glisser sur les tôles et de tomber d’une hauteur d’environ 6 mètres. Posée aux extrémités d’un mur en gabion, la passerelle bouge au moindre déplacement d’une personne. Ces “constructeurs” ont-ils réfléchi avant de prendre cette initiative ? ont-ils pensé aux enfants, aux vieillards qui emprunteront ce “piège” ? Malgré les doléances faites auprès des concernés, la situation demeure la même depuis plus de 6 mois. Le travail de bricolage est de mise de nos jours, ce qui procure et assure un gain facile et la fortune. Faut-il mettre en péril la vie des gens pour s’enrichir ? seul l’argent compte pour ces entrepreneurs sans foi et sans humanisme. En temps pluvieux, les tôles sont glissantes, un individu risque de chuter et de se cogner la tête sur une pierre. Quelles que soient les raisons, cette passerelle est à haut risque pour les citoyens, grands et petits, de la rive Sud de l’oued Djemaâ.

A. B.

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