Le mystère est enfin levé sur la maladie du président de la République. Un premier bilan de santé de Abdelaziz Bouteflika a été rendu public hier dans l’après-midi par les services de la présidence de la République, repris par l’agence APS.Le bulletin de santé du Président, établi hier à Paris et signé par le professeur Messaoud Zitouni, indique que Abdelaziz Bouteflika a subi une intervention chirurgicale suite à une hémorragie de l’ulcère. « Les examens effectués (…) ont révélé un ulcère hémorragique au niveau de l’estomac. Une thérapeutique chirurgicale a été alors prescrite et pratiquée », a notamment indiqué le communiqué de la présidence qui a ajouté que « cet acte chirurgical a été réalisé dans d’excellentes conditions médicales tout comme la phase post-opératoire qui s’est déroulée de manière tout à fait satisfaisante. » Le document a précisé cependant que durant son admission à l’hôpital Aïn Naâdja d’Alger, les médecins n’avaient pas encore diagnostiqué la maladie. Ils avaient seulement constaté que le Président souffraient « d’un syndrome hémorragique dû à des troubles gastriques. » Ce qui a expliqué son transfert vers l’hôpital militaire français de Val-De-Grâce. Sur place, et après avoir constaté la maladie, les médecins ont donc prescrit une intervention chirurgicale qui a été pratiquée.Quant à l’absence du chef de l’Etat et la longévité de son séjour à Paris, le communiqué a précisé que cela est dû au fait que « les médecins ont prescrit une convalescence stricte et rigoureuse pour conforter la thérapeutique appliquée à Monsieur le président de la République ». Cela dit, le communiqué de la présidence a confirmé que l’état de santé du Président Bouteflika « ne présente aucun motif d’inquiétude ».C’est, en effet, la première fois depuis neuf jours qu’un bilan médical a été rendu public sur la santé du président de la République. Depuis son admission à l’hôpital Val-De-Grâce, les seules déclarations rendues publique sont l’œuvre de Ahmed Ouyahia, chef du gouvernement, qui s’était limité à déclarer à deux reprises que le Président « va mieux » sans annoncer la nature du mal dont il souffre. L’opinion nationale a été constamment alimentée par des rumeurs qui n’ont pas trouvé d’explication officielle. Certains responsables politiques et des médias ont réclamé un bulletin de santé du Président. Les déclarations rassurantes de Ahmed Ouyahia n’ont pas réussi à convaincre les Algériens qui voulaient en savoir davantage sur le véritable état de santé de leur Président. L’opinion publique a eu une réponse hier. Tant mieux.
Ali Boukhlef