Le développement durable en débat

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En clôture de la semaine internationale de l’entreprenariat,  la direction de  de la DIPMEPI

de Bouira a organisé hier, en collaboration de la direction avec l’environnement, une journée d’étude portant sur ‘’Les technologies propres et le développement durable’’.

Les différents intervenants ont souligné la nécessité d’intégrer les ‘’clean technology’’(Technologies propres) au sein d’un schéma industriel, et ce, dans le but de garantir le développement durable. Pour le Dr Merabet Djoudi, ex-recteur de l’université de Béjaïa et membre de l’Ordre des experts internationaux, « les technologies propres utilisées dans l’industrie permettent de réduire significativement l’impact de celle-ci sur l’environnement et facilitent la dépollution ». Cet expert ajoutera également qu’une technologie propre intervient à titre préventif et en amont, dès le stade de la production, à la différence de l’opération classique de dépollution qui intervient en aval (traitement des eaux, des effluents gazeux et des solides). « L’objectif est de réduire les consommations d’eau, des matières premières, de l’énergie et de générer le minimum d’effluents et de déchets. En général, une technologie propre permet de faire des économies ce qui conduit à des temps de retour sur investissements plus courts », expliquera-t-il encore. Par la suite et dans le but d’étayer ses propos, cet intervenant donnera l’exemple du traitement des déchets industriels. Ainsi et selon M. Merabet, « les procédés de dégraissage (élimination des films de graisse déposés sur les pièces, NDLR), de décapage et de revêtement sont trois traitements fortement utilisateurs de produits polluants. Cependant, avec des techniques simples, les éliminations des déchets peuvent être menées pour diminuer la consommation et réduire les pertes au minimum », a-t-il assuré. La première technique appelée ‘’Modification de gamme opératoire’’, consiste en l’ajout d’un pré dégraissage ou un pré décapage avant le procédé de dégraissage ou de décapage, ce qui permet de réduire la fréquence des vidanges. Au moment de la vidange du bain de traitement, le bain de pré nettoyage est renouvelé avec le contenu du bain de nettoyage. Celui-ci est reconstitué en produit neuf. On peut alors obtenir une économie de produit non négligeable par rapport à un nettoyage dans une seule cuve. L’ajout d’un rinçage mort, derrière le nettoyage chaud, permet de compenser les pertes par évaporation car le contenu du bain de rinçage est réintroduit dans le bain de nettoyage. La seconde technique consiste à soutirer, en permanence, une certaine quantité de fluide, à la soumettre à une épuration et à la réintroduire ensuite dans le bain de traitement. Les avantages de l’épuration en continu des bains sont multiples : l’espacement des vidanges des bains augmente, la consommation en produits diminue et la qualité des bains reste constante. L’entraînement des huiles vers les bains de rinçage est aussi fortement réduit ce qui permet de rincer avec moins d’eau. Le doctorant Ziane Lakhdar, dans son intervention, fera remarquer lui que la pollution qui touche la nappe phréatique de la vallée du Sahel est due principalement aux rejets des entreprises.  

Ramdane. B

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