L’ES Birghbalou est en train de s’essouffler. Engagée dans le championnat de la Régionale II groupe de Kabylie, l’équipe évolue dans un terrain en tuf impraticable, qui ressemble plutôt à un champ de patate, notamment en hiver. Le plus malheureux dans l’histoire est que les instructions pour sa réhabilitation, données par le wali de Bouira lors de sa visite dans la région en mai dernier, en attendant son inscription pour la pose d’un tartan, n’ont pas été respectés. L’équipe, qui vit toujours dans la même situation, se retrouve victime d’un conflit entre les membres de l’exécutif communal. Car, c’est l’APC de Birghbalou qui est désormais bloquée, et donc la subvention octroyé au profit de l’équipe aussi. Avec une caisse vide, l’équipe présidée par Loucif Amar a difficilement rassemblé les frais d’engagement. Néanmoins, cette situation avait poussé plusieurs bons éléments qui formaient l’ossature du club à rejoindre d’autres équipes. Idem pour son entraîneur Khelifa, remplacé par Amar Tabouni. Ce dernier, vite rattrapé par les problèmes qui gangrenaient l’équipe, n’a pas tardé à suivre. L’équipe qui avait terminé la saison dernière sur le podium, a mal entamé la saison, cumulant les résultats négatifs. Un seul petit point de récolté lors des six premières rencontres. Tabouni claque la porte, et est remplacé à son tour par Ferradji. Malgré cette situation, l’ESBG a signé sa toute première victoire face au CRB Tizi-Ouzou, puis est revenue avec un précieux nul face au leader du groupe, le Gouraya de Béjaïa. Ce que craint le président du CSA, c’est que l’équipe se vide de sa substance. « Les joueurs commencent à perdre patience, tout le monde sait que les autres clubs de la wilaya ont perçu leurs subventions ou sont sur le point de les percevoir, mais pas l’ESBG. On n’a rien à voir avec ce conflit qui est dû à des intérêts égoïstes et individuels entre les membres de l’APC. C’est la survie du club qui est en jeu. Je ne peux mentir ou retenir les joueurs et les entraîneurs contre leur gré les membres de l’exécutif communal doivent enterrer leur hache de guerre pour songer à la commune dont le développement est bloqué. Le wali de Bouira doit impérativement intervenir pour débloquer la situation, personne n’a le droit de prendre en otage toute une population», conclut le premier responsable du club.
Rayane B.