Les années passent et se ressemblent

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Le village d’Aït Argane, relevant de la commune d’Agouni Gueghrane, à l’extrême sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, n’est toujours pas raccordé au gaz de ville, au grand dam de ses habitants.

Il est à rappeler que les travaux du projet de raccordement de la commune ont été lancés mais que la première tranche n’a touché que le chef-lieu. Les responsables de la DMI et de la SDC, en présence du wali, avaient lancé la deuxième tranche du projet qui devait alimenter pratiquement tous les villages y compris celui d’Ait Argane. Mais après plus d’an, rien n’a encore été fait. Les habitants de ce village, distant de 16 kilomètres du chef-lieu de la daïra des Ouadhias, appréhendent ce nouvel hiver sans gaz. « La vie est très difficile chez nous ! Notre village est perché à 1 200 mètres  d’altitude et un froid glacial s’y installe dès le début de l’automne. Les habitants ont encore aujourd’hui recours au bois qu’ils ramassent dans la forêt. Le gaz butane quant à lui n’est pas disponible en quantité suffisante », nous dira un villageois. Un autre interviendra en fulminant : « La neige nous bloque des semaines entières. L’électricité est très souvent coupée et les bonbonnes de gaz butane deviennent un véritable luxe. Il nous arrive de rester plusieurs jours sans denrées alimentaires dans les magasins ». Contacté par nos soins, le maire d’Agouni Gueghrane, M. Aomar Beddak, nous confirmera le calvaire de ses concitoyens : « les travaux de raccordement au gaz de ville du village Aït Argane et de plusieurs autres villages, comme Aït El Kaid, traînent en longueur et  les villageois souffrent au quotidien. Nous avons saisi à maintes reprises les responsables concernés pour qu’ils relancent les travaux, mais nos requêtes sont restées sans résultat jusqu’à présent. Nous avons eu des promesses ! Nous n’avons d’autre choix que de patienter… ». 

A . G.

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