«La bureaucratie doit disparaître !»

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La lutte contre la bureaucratie et la réhabilitation du service public est le nouveau fer de lance des autorités locales. Ces dernières multiplient les réunions, sorties sur le terrain et autres inspections, dans le but de s’enquérir des avancées du plan « anti-bureaucratie» mis en place au mois d’octobre dernier. Ainsi, le wali de Bouira, Nacer Maaskri, a affirmé dimanche dernier, lors d’un conseil de wilaya regroupant les différents acteurs du service public, que « l‘Etat veut en finir avec la bureaucratie et nous y arriverons!». En effet, au cours de cette réunion, le wali a instruit l’ensemble des responsables locaux (P/APC, directeurs d’exécutif, chefs de daïras…) à «redoubler d’efforts, afin de nous mettre au diapason des attentes des citoyens et, surtout, leur rendre l’administration agréable». Il faut dire que l’administration, dans son ensemble, est perçue par les citoyens comme un labyrinthe sans fin, où l’excès de zèle de certains agents se mêle outrageusement à une montagne de paperasse inutile. D’ailleurs, ni les commissions, ni les professions de foi et autres campagnes de sensibilisation, n’ont pu mettre un terme à cette bureaucratie qui s’est enracinée, jusqu’a devenir une «banalité». « Notre mission consiste à redorer le blason de l’administration. Cette dernière a pour vocation de faciliter la vie de nos concitoyens et non de la compliquer d’avantage«; martèlera le wali qui ajoutera que «conformément aux directives du Premier ministre, nous avons pris des mesures radicales afin de terrasser ce fléau. Mais les mesures, en elles-mêmes, ne suffisent pas. C’est à vous de les appliquer et vous en serez comptables devant le citoyens», a-t-il lancé à l’égard de l’assistance. À titre indicatif, lors de ses diverses sorties sur le terrain, la réhabilitation du service public et l’élimination de la bureaucratie sont les thèmes récurrents qu’aborde le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Il a d’ailleurs mis, à chaque fois, l’accent sur la formation des agents et leur strict respect du citoyen. C’est ce même message qu’a véhiculé Maaskri, lors de cette réunion. « Nous procédons à la réhabilitation des structures d’accueil. Cependant, ces dernières ne sont rien, comparativement aux prestations des préposés à l’accueil. Ils doivent en tout point être irréprochables vis-à-vis des usagers. Car, au sein d’une administration qui se respecte, les citoyens sont les rois«; soulignera-t-il. Abordant les mesures prises par les autorités, Maaskri indiquera que le passeport sera, désormais, délivré en un maximum de 10 jours, les documents jugés inutiles ont été supprimés et, à l’orée de l’année prochaine, chaque citoyen pourra se faire délivrer n’importe quel document administratif auprès de l’APC la plus proche de lui, et ce, grâce à la numérisation de l’état civil. « Ces actions, menées depuis quelques mois par le gouvernement, sont amplement encourageants », selon M. Maaskri. Des mesures concrètes ont été prises pour délivrer, dans de meilleures conditions, certains documents administratifs relevant de l’état civil. Jusque-là obtenir le fameux S12 obligeait les citoyens à un véritable parcours du combattant. Outre l’élimination de la paperasse superflue, il y a eu également la création du poste de ministre délégué chargé de la Réforme du service public. Enfin, le wali de Bouira a donné rendez-vous aux différents acteurs du secteur public, dans un délai n’excédant pas un mois, pour une rencontre qui a pour but de faire le point sur la situation.

Ramdane B.

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