Lancement aujourd’hui du prix Mohia

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Des jeunes et moins jeunes sont venus de partout pour découvrir les oeuvres du dramaturge

L’hommage au dramaturge Mohand Ouyahia se poursuit à Tizi Ouzou. En effet, après le recueillement observé avant-hier devant sa tombe, en son village natal dans la commune d’Iboudrarène, il a été procédé hier, à la déclamation de ses poèmes par des adhérents de l’atelier de poésie de la maison de la culture Mouloud Mammeri au niveau de la même enceinte. Parallèlement, une exposition se tenait dans le hall de cette structure qui n’a d’ailleurs pas désempli tout au long de la journée d’hier. Des jeunes et moins jeunes sont venus, en effet, de partout pour découvrir de prés les œuvres du dramaturge. Par ailleurs, au niveau du Théâtre régional Kateb Yacine, la pièce théâtrale « Tachevaylit » a été présentée au grand public par l’association culturelle d’Akaoudj. L’université Mouloud Mammeri était également de la partie, puisque la présentation théâtrale de la nouvelle pièce intitulée « Tarwi thebarwi », du théâtre national algérien, réalisée par Ahmed Khoudi, y était prévue dans la soirée d’hier à partir de 20h. Pour la journée d’aujourd’hui, les initiateurs de cette évocation ont prévu une table ronde autour « des études sur l’œuvre de Mohia », qui sera animée par des enseignants des universités de Tizi-Ouzou et de Bouira, à savoir Saïd Chemakh, Farida Hacid, Amar Laoufi et Ghania Mouzarine. Il sera procédé en outre, au lancement du « prix Mohia » de la meilleure adaptation théâtrale. Cette distinction est prévue afin de promouvoir l’adaptation théâtrale. Mohand Ouyahia, de son vrai nom Mohia Abdellah, est né le 1er novembre 1950, dans la commune d’Iboudrarène (Tizi-Ouzou), où il s’abreuvât de la culture du terroir. Il obtint sa licence en mathématiques en 1972 à l’université d’Alger, avant de s’installer, en 1973, en France où il intégra, à l’université Paris VIII, des groupes d’études pour animer des bulletins et des revues berbères. Pour la promotion de la langue amazighe, Mohia s’est investi dans la littérature, la poésie, le théâtre et le conte. Ses poèmes ont été chantés par des artistes de renom, tels Idir, Takfarinas, Ideflawen, Malika Domrane et autres. Cependant, c’est dans le théâtre qu’il excella le plus, domaine qu’il a servi talentueusement à travers, notamment, l’adaptation en Tamazight d’œuvres universelles de grands dramaturges, à l’instar de Berthold Brecht, Samuel Beckett, Molière et autres maîtres. Mohia s’est éteint à Paris, à l’âge de 54 ans, le 7 décembre 2004.

M.O.B

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