Les membres de la coordination du conseil de wilaya UGTA de Tizi-Ouzou ont tenu, hier matin, un sit-in devant le siège de la DSP, pour dénoncer «la non considération de la réglementation vis-à-vis de leurs adhérents par les responsables des établissements de santé.» Les protestataires réclamaient à voir le DSP mais ce dernier n’a daigné les recevoir que deux heures après le début du sit-in, a-t-on appris auprès des syndicalistes. M. Saidani, secrétaire général de la coordination du conseil de wilaya UGTA dira que ce sit-in a été décidé pour réclamer la satisfaction de leur plate-forme de revendications. «Nous avons tenu ce sit-in pour dénoncer les injustices auxquelles nos adhérents sont confrontés, notamment les entraves qu’ils subissent dans l’exercice de leurs activités syndicales, la prime de contagion appliquée à tort et à travers, ainsi que la planification des réunions avec le DSP», a-t-il dit. Il poursuivra : «Malheureusement, depuis son installation, nous n’avons eu qu’une seule réunion avec lui. Nous voulons signaler le non respect de la réglementation par certains gestionnaires, dans les commissions paritaires, la prime de contagion, les postes supérieurs, ainsi que les conditions de travail des fonctionnaires au niveau des établissements». Notre interlocuteur précisera : «il y a aussi lieu de signaler que certains gestionnaires intimident et agressent verbalement les délégués syndicaux, à chaque fois qu’ils sont invités aux réunions. Chose que nous considérons comme un manque de considération et un non respect des lois qui régissent l’exercice syndical. Le DSP a pris note de nos réclamations et s’est engagé à programmer des réunions périodiques avec les gestionnaires et les partenaires concernés. Pour le moment nous en sommes au stade des engagements, nous verrons ce que donnera la suite des réunions». Quant à M. Aït-Kacem, membre de la coordination de l’UGTA, il affirmera qu’ils se sont, à maintes reprises, entretenus avec le DSP qui s’est engagé à prendre les mesures nécessaires. «Après deux mois de discussions avec le DSP, nous avons constaté que nous n’avons pas abouti aux résultats espérés», regrette-t-il. Ce membre de la coordination UGTA expliquera qu’ils avaient constaté en globalité une incohérence entre les décisions prises par le DSP et les gestionnaires qui, pour la plupart, n’ont jamais respecté les décisions prises par le premier responsable du secteur de la santé à Tizi-Ouzou, ce qui, selon lui, crée une gestion anachronique et chaotique, au niveau des établissements hospitaliers de la région. «Il faut dire que quand il y a une incohérence dans les décisions, il y a automatiquement un marasme et un cafouillage de la part des gestionnaire. Le DSP fait des visites, il se déplace dans les institutions. Mais sur le plan opérationnel il n’y a jamais de résultats», a-t-il conclu. M. Saidani indiquera qu’à la fin de la réunion, M. Gaceb s’est engagé à l’organisation des réunions périodiques pour discuter des problèmes qui touchent son secteur. « Il s’est engagé à prendre en charge notre plateforme de revendications et celle des travailleurs de l’institut supérieurs des sages femmes. Il nous a aussi promis de faire le tour des établissements pour répertorier tous les problèmes existants et veiller à l’application des lois sur le terrain, notamment la loi 90-11 relative aux relations de travail», affirmera le secrétaire général de la coordination UGTA de Tizi-Ouzou. Il ajoutera que le directeur de la santé les a invités à prendre part à la réunion, qui rassemblera, dimanche prochain, les gestionnaires des établissements et les partenaires sociaux pour discuter des différents points qui touchent ce secteur. Le statut de l’institut supérieur des sages femmes a également été discuté lors de cette entrevue, d’où la promesse du DSP de convoquer le directeur de la structure pour lui demander des explications sur les retards enregistrés, notamment celui enregistré dans la reconnaissance du statut dudit institut. «Le DSP nous a promis que le statut de l’institut supérieur des sages femmes sera élaboré dans les meilleurs délais», dira M. Saidani. Six mois environ après son installation, le DSP reste ainsi toujours dans la phase des engagements. Et malgré ses nombreuses sorties sur le terrain, la situation semble stagner dans les manquements… Pour rappel, la semaine dernière, la commission santé de l’APW, après une inspection à travers certaines structures du secteur, a accablé le même DSP qui «est champion dans l’art de berner avec des engagements sans suite». La formule est d’un élu local.
Samira Bouabdellah
