L’assemblée populaire communale de Tizi Gheniff a décidé de créer une régie d’avance pour faire face aux multiples dépenses urgentes, qui sont quasiment quotidiennes. En effet, depuis l’installation et la mise en place d’un contrôleur financier, toutes les collectivités du sud du Tizi-Ouzou, du moins, ainsi que leurs partenaires commerciaux et de service, ne cessent de se plaindre non seulement de cet état qui les serre mais qui les empêche de travailler à l’aise. D’autant plus, que c’est sur de l’argent que tout est basé et qu’on ne peut rien entreprendre sans l’avoir dans les mains. Ainsi et d’après les déclarations de certains chauffeurs de plusieurs localités, ces derniers n’acceptent pas facilement de se déplacer pour une mission lointaine. « Pour une simple crevaison d’un pneu ou achat d’une pièce de rechange de quelques dizaines de dinars, il faut passer par le contrôleur financier ou la payer de nos propres poches ! Le vulgarisateur ne va pas vous délivrer une facture préforma puis attendre un siècle pour qu’il soit réglé », nous assène nos interlocuteurs. Donc, pour faire face à ces problèmes financiers quotidiens, les collectivités locales, à l’instar de celle de Tizi Gheniff, ont décidé de créer leur propre régie d’avance. « La régie d’avance va nous permettre de régler certaines petites factures, sans avoir recours à la signature des conventions qui demandent beaucoup de temps », nous confie M. Saïd Mansour, le premier magistrat de la localité. Par ailleurs, bon nombre de commerçants et d’entreprises, qui, après plusieurs mois pour les uns et plus d’une année pour les autres, attendent toujours l’accord du contrôleur financier pour que leur factures soient honorées par les APC. Suite à cela, ils jurent de ne plus traiter avec ces dernières. « Je suis à genoux et criblé de dettes alors que mon argent est dans les APC. J’ai eu la malchance de tomber à la fin du dernier mandat et voilà que plus d’une année après, je cours, tous les jours, d’une APC à une autre pour récupérer mon argent alors qu’il n’y a aucun problème d’autant plus qu’auparavant, il n’y avait pas à signer une convention pour un tel marché », nous confie notre commerçant.
Essaid Mouas
