Un projet nommé désir

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La commune d’Ath Rached, distante d’une trentaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, abritant une population estimée à 10 000 habitants, n’est pas encore alimentée en gaz naturel. Pourtant, un projet est retenu en vue de pourvoir l’ensemble des villages de cette grande commune, en cet élément indispensable au confort dans les foyers. Ce projet a été inscrit et la population attend toujours le lancement des travaux. En effet, les habitants de cette paisible localité qui pensaient voir le début des travaux de raccordement comme annoncé au mois de septembre dernier, ont vite déchanté en ne voyant encore rien venir. « Nous étions très contents d’avoir les nouvelles de ce projet. Les responsables locaux nous informaient régulièrement des démarches du projet et ils nous ont annoncé le début des travaux pour le mois de septembre 2013. Mais voilà que l’hiver est à nos portes et nos foyers ne sont toujours pas raccordés au réseau du gaz de ville. Pire encore, les travaux n’ont pas encore été lancés. Selon les dernières informations, les travaux ne commerceront qu’au mois de janvier prochain, alors on croise les doigts, en espérant qu’ils ne seront pas retardés une deuxième fois », affirme Ami Ahmed, un retraité du village d’Ath Abdellah Ouali. Et d’enchainer : « Ce que nous voulons, c’est du concret et seulement du concret, car on nous a assez abreuvés de vaines promesses. Je peux croire à ce fameux projet, seulement le jour où le gaz sera effectivement mis en service. Pour l’heure, nous en sommes, hélas, encore loin ». Les résidents de cette commune doivent encore prendre leur mal en patiente, puisque le projet en question ne sera concrétisé qu’au début de l’année prochaine, selon des responsables communaux. Selon ces derniers, il n’y a pas de problèmes particuliers qui empêchent les travaux de commencer. En attendant la concrétisation du projet, la population continue à se chauffer au bois, occasionnant du coup un véritable massacre écologique. «Que voulez-vous que nous fassions ? Nous n’avons pas le choix, nous avons des enfants que nous ne pouvons pas laisser mourir de froid », expliquent les habitants. Selon eux, chaque famille consomme en bois l’équivalent de 4 à 5 arbres par an. «C’est un véritable massacre à la tronçonneuse qui se déroule ici au vu et au su de tout le monde», déplore un élu à l’APC. Pour lui, « la seule et unique solution consiste à raccorder notre commune au réseau de gaz naturel».

Oussama K

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