Le commerce informel omniprésent sur la RN18

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Les accotements de la RN18, reliant le chef-lieu de la wilaya de Bouira à celui de la daïra d’Aïn Bessem, sont devenus pour les vendeurs à la sauvette des lieux de gain facile, où ils esquivent impôts et assurances.

Ils se manifestent, de temps à autre, en jouant à cache-cache avec les forces de l’ordre qui les pourchassent à chaque fois. Ces personnes prennent apparemment des «raccourcis» pour s’enrichir rapidement, en proposant aux conducteurs et aux passants divers produits. Tapis dans leurs huttes qu’ils confectionnent avec des roseaux, ces vendeurs arrivent, quand même, à écouler leurs marchandises, qui ne sont pas toujours de bonne qualité. Elles sont exposées à toutes sortes d’agents polluants (soleil, gaz d’échappement, poussière, etc.). A l’exemple de l’huile d’olive, qui est proposée à la vente dans des bouteilles en plastique, exposées à longueur de journée au soleil, quand celle-là n’est pas frelatée. Le poulet vivant, qui est interdit à commercialiser à l’air libre, à cause de la grippe aviaire et autres dangers que le consommateur encourt dans ce genre de transaction non contrôlée. Un automobiliste dira avoir l’impression de traverser un vaste marché particulièrement à Saïd Abid. Ce phénomène provoque aux heures de pointe un insupportable embouteillage sur tout le tronçon de la route. Il s’agit d’un commerce illégal, puisque aucun de ces commerçants ambulants ne dispose ni de registre de commerce, ni de local. « Les files d’attente peuvent atteindre la nouvelle gare routière du chef-lieu, alors qu’avant, 25 minutes suffisaient pour rallier Aïn Bessem à partir de Bouira, voilà que maintenant, il te faut 1 heure de temps au minimum, à cause de cette anarchie qui règne sur cet axe routier important. Les autorités concernées doivent intervenir pour mettre un terme à ce calvaire qui a trop duré», nous dira un transporteur de voyageurs travaillant sur cet axe routier. Ainsi, cette route, connue jadis pour sa fluidité et l’absence d’embouteillages, est en train de se transformer en un véritable enfer pour ses usagers, au même titre que les habitants et les commerçants de ce village. Malgré les maintes tentatives faites par la gendarmerie pour éradiquer le commerce informel, ces vendeurs ambulants ne veulent pas quitter les lieux. 

Oussama K.

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