Rififi à l’ONEC !

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Des dizaines d’enfants de Chouhada de la wilaya de Bouira ont organisé un sit-in devant le siège local de l’Organisation nationale des enfants de Chouhada (Onec).  Cette action vise, selon M. Akouche Tahar, président du mouvement autonome des fils de Chouhada à « dénoncer les dérives de l’Onec à l’échelle de la wilaya». Ainsi, les protestataires ont bruyamment manifesté leur mécontentement, en scandant à l’adresse des responsables locaux de cette organisation : « Vous nous avez trahi. Partez !». Par la suite, ces manifestants ont cadenassé le siège de l’Onec. « Ce geste est symbolique, mais il veut tout dire! On ne veut plus de ces parasites pour nous représenter!», dira El Hadj Mustapha, un fils de Chahid, originaire de la commune de M’Chedallah. Pour sa part, M. Akouche n’a pas hésité à qualifier les responsables locaux de l’Onec de « profiteurs et traîtres à la cause». « Je suis ici devant vous et j‘assume mes propos. Ces gens-là nous ont mentis, trahis et manipulés. Ils sont indignes de nous représenter «; s’est-il insurgé. Et d’enchaîner en attirant l’attention sur l’état jugé lamentable dans lequel se trouve le siège de l’Onec de Bouira. « Voyez par vous-même mes amis. Le siège est devenu une véritable décharge à ciel ouvert. Pis encore, l’emblème national y est absent», fera-t-il remarquer. D’autres fils de Chouhada, présents lors de ce sit-in, ont déclaré que « c’est une véritable mafia qui gère l’Onec de Bouira!». Pour M. Akouche, le mandat des responsables de cette organisation s’est achevé le mois de juin dernier et selon lui, ils ne veulent en aucun partir. « Ils sont épris de pouvoir et ne veulent plus le céder. Ce sont des usurpateurs!», estimera-t-il.

Pas de nouvelles élections avant le Conseil National

Dans le but d’avoir le point de vue des responsables incriminés, nous avons pris attache avec M. Khadoussi Ahmed, président de l’Onec de Bouira. Notre interlocuteur affirme comprendre l’insatisfaction des contestataires, cependant il a tenu à apporter quelques éclaircissements. Ainsi et à propos du terme « traître», M. Khadoussi le réfute en bloc. « Où est la trahison? On est dans la même galère !  C’est notre cas à tous, impuissants face au manque de textes réglementaires», soulignera-t-il. Ensuite, notre vis-à-vis s’est dit « choqué» d’entendre dire qu’il est un « parasite».  « Comment je peux être un parasite, alors que ce sont ces gens là qui m’ont renouvelé leur confiance. Je suis en poste depuis 1989 et c’est par les urnes que je le suis», rétorquera M. Khadoussi. Interrogé sur la tenue des prochaines élections de l’Onec, puisque son mandat a expiré au mois de juin dernier, ce responsable notera qu’il est en attente du Conseil national qui devra se tenir dans les prochains jours. « Après la tenue de notre conseil, on procédera à des élections libres et transparentes. À ce moment là si mes camardes ne veulent plus de moi, je partirai avec le sentiment du devoir accompli».

Ramdane Bourahla

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