Tizi-Gheniff : Ces «pharmacies» d’un nouveau genre qui prolifèrent…

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Les citoyens de la daïra de Tizi-Gheniff viennent de découvrir un tout nouveau commerce, notamment dans la manière qu’il est proposé. Des échoppes avec des façades des plus modernes, des panneaux en supports informatiques et numériques, agrémentés de couleurs des plus chatoyantes, avec une mention signalant l’activité : ‘’Médecine de remplacement’’ (Tab El Badil). A l’intérieur, ils sont deux ou trois vendeurs qui vous accueillent et vous proposent toute une liste de conseils divers et variés. Une multitude de produits sont présentés dans des emballages irréprochables au design des plus pointus. « Nous proposons à notre clientèle de nombreux produits à base de plantes ou de minéraux pour les soulager ou même les guérir de plusieurs pathologies ou maladies », nous déclare un de ces nouveaux commerçants que nous avons approchés. Notre interlocuteur refusera d’utiliser le mot ‘’traditionnel’’ pour qualifier son activité. Outre des plantes, des racines et autres feuilles séchées, différentes lotions, crèmes et autres liquides sont exposés dans la boutique. D’après le vendeur, ils permettraient pour certains de développer sa musculature, pour d’autres améliorer la vue, et même développer l’intelligence et les facultés intellectuelles. Autre différence avec l’herboristerie dite traditionnelle, ces nouveaux commerçants qui disent importer  leurs marchandises de toutes les régions du monde, même de Chine et de Malaisie, pratiquent des prix des plus prohibitifs. Surtout lorsqu’on sait qu’ils sont point remboursés par la sécurité sociale. De toutes petites boites qui ne présentent pas plus d’explications que ça sont proposées à 7 000 dinars. Des flacons sont eux proposés à 3 000. Chose plus intrigante encore, ces nouvelles «pharmacies» disent vendre des remèdes à presque toutes les maladies : diabète, tension, reins, fatigue et stress. On y trouverait même des antidotes à la sorcellerie et au mauvais œil. Il n’en demeure pas moins cependant que ces nouveaux commerces n’inspirent pas grande confiance aux citoyens. Ce n’est pas, du moins pas encore, la grande affluence.                    

  Essaid  Mouas

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