M’Kira est l’une des municipalités de la wilaya où, depuis sa création en 1985, le nombre de logements réalisés reste le plus faible. En effet, le nombre d’unités réceptionnés et occupés, jusqu’à ce jour, ne dépasse pas la centaine. L’une des causes principales de ce retard est, en premier lieu, le manque d’assiettes foncières relevant du patrimoine communal. La deuxième raison est en rapport avec le fait que les entreprises réalisatrices ne se bousculent pas pour soumissionner, et cela pour diverses raisons. Comme exemple de tous ces retards, prenant le projet des seize logements, à quelques dizaines de mètres du siège de l’APC, dont les péripéties n’en finissent pas. D’abord, l’opération terrassement a pris plus de deux ans pour se concrétiser. Plus tard, et au moment où l’entreprise redoublait d’efforts pour livrer le projet, deux appartements ont été squattés lors des intempéries de 2012 et les travaux furent stoppés. Les autorités locales ont usé de toutes leurs prérogatives et ont pu évacuer les deux familles. Mais, depuis, l’entreprise n’a pas repris les travaux. Le chantier est à l’arrêt et les demandeurs de logements attendent encore. Pour ce qui est des dix citoyens qui avaient bénéficié de logements, juste à côté ils ne sont pas encore sortis de l’auberge, ils vivent certes dans leurs appartements, mais dépourvus d’eau, d’électricité et de gaz. En somme, sans aucune commodité. Certains regrettent même les habitations précaires qu’ils avaient abandonnées. Dans cette commune de M’Kira, il n’existe pas d’assiettes foncières pour réaliser les projets qui lui sont destinés. L’exemple du choix de terrain pour le lancement de projets de logements dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire est édifiant. » Nous avons démoli des constructions précaires réalisées au début des années 80, qui avaient servi au recasement des familles expulsées d’Alger, mais au moment où nous avions choisi ce site pour un nouveau projet de logements, voilà qu’une personne s’y oppose en nous signifiant qu’il s’agirait de sa propriété. Et ainsi, il faudra attendre que ça s’éclaircisse ou alors dénicher un autre site », nous confiera une source proche de l’APC. Avec tous ces retards, les demandes ne cessent de s’accumuler sur le bureau du maire. Le problème du logement social est sérieux dans cette municipalité rurale. Heureusement que le programme d’aide à l’habitat rural l’attenue un tant soit peu, en soulageant des centaines de familles qui ont pu réaliser leurs habitations, sur leurs terrains, grâce aux 70 millions d’aide offerts par la CNL. Dans cet ordre d’idées, il est à signaler que l’éradication de la cité de Tamdikt n’est pas encore d’actualité. Pour répondre aux besoins des milliers de demandeurs, un plan Marshall est de mise à M’Kira.
A.O .
