La ligue de Tizi-Ouzou se distingue

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La salle OMS Rabah Bitat de Bouira a abrité, les 20 et 21 du mois courant, le championnat national cadets de judo (garçons et filles).

La compétition, organisée par la fédération algérienne de judo, en collaboration avec la ligue de Bouira et la DJS, s’est déroulée dans de bonnes conditions, et ce en dépit de l’absence de plusieurs équipes, à l’instar de certaines d’Alger, qui auraient boudé la compétition. En effet, il n’y avait que 28 wilayas du pays, soit un peu plus de 400 athlètes. « Nous avons envoyé des invitations à l’ensemble des ligues. La veille, on nous demande de reporter ce championnat, chose impossible car la ligue organisatrice a finalisé ses démarches, au même titre que les autres ligues qui étaient déjà sur la route pour se rendre à Bouira. Ajouter à cela, on est en période de vacances scolaires, moment propice pour réunir le maximum de jeunes judokas en vue de sortir avec une sélection nationale », dira le président de la FAJ, Tami Messaoud, que nous avons rencontré sur place. Ceci dit, la compétition a été dominée par les équipes de Tizi-Ouzou, Alger et Constantine. La Ligue de Tizi-Ouzou s’est notamment distinguée, chez les filles, avec 16 médailles (5 or, 3 argent et 8 bronze) remportées par les athlètes de Tizi N’Tleta, Ouadhias, JO Tizi-Ouzou, US Béni Douala, EJ Akbil , JSC Maâtkas, UJ Souk El Tenine et AJ Kabylie. La Ligue de Bouira n’a pour sa part glané qu’une troisième place remportée par Boualem Younes du Bahdja Sport de Bouira, dans la catégorie des – 73 Kg.  L’arbitrage a été toutefois, mis à l’index par la ligue de Bouira, à travers son président Larabi qui estime que Bouira a été lésée par les arbitres, alors que le président de la JC Haizer, qui est aussi membre organisateur, est allé plus loin, estimant qu’ « au moins trois athlètes de la wilaya de Bouira méritaient de monter sur le podium ». « Même si le corps arbitral a reconnu les erreurs commises, cela n’a rien changé à l’élimination injuste de trois de nos meilleurs athlètes. La fédération doit revoir le comportement de certains arbitres. C’est leur façon de remercier Bouira», conclut t-il. Pour sa part, Larabi Abdelkader, président de la ligue de Bouira de Judo, estime que la compétition fut une réussite totale. « Le championnat s’est déroulée dans de bonnes conditions, ce fut vraiment agréable, avec une participation honorable, 28 wilayas et plus de 400 judokas. Je tiens à rendre hommage au wali de Bouira et la DJS, ainsi que tous ceux qui nous ont aidés, de prés ou de loin, pour la réussite de cet événement sportif. Je dirais, toutefois, que Bouira a été lésée par l’arbitrage». 

45 minutes pour évacuer un judoka blessé

Cela s’est passé samedi dernier, lors du championnat national de judo à Bouira. Lors d’un duel pour la troisième place, le jeune judoka de l’USM Annaba, Khodja Lounis, s’effondre sur le tatamis et le combat auquel il prenait part est automatiquement arrêté sous le regard médusé de son adversaire. Malgré les cris de détresse du jeune judoka, personne ne réagit, il était 13h et il n’y avait pas d’officiels sur place. Un élément de la protection civile accède dans la salle mais ne peut rien faire, pas d’ambulance, partie depuis une heure évacuer un athlète. Il a fallu dix minutes pour qu’un médecin intervienne. On appel l’ambulance, l’hôpital, mais en vain. Le jeune judoka, visiblement souffrant, verse des larmes, consolé par son entraîneur, avant d’être épaulé pour quitter la salle. Il a fallu attendre 45 minutes pour qu’enfin arrive l’ambulance et que l’on procède à son évacuation vers l’hôpital de Bouira. Une heure après, le jeune Khodja Lounis s’en sort avec une vilaine fissure au niveau de la quatrième cote, et ç’aurait pu être plus grave. Une ambulance n’aurait pas été de trop en de pareilles compétitions.

Rayane B.

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