Semaine mouvementée à Aïn Zaouia

Partager

Des localités de la wilaya de Tizi-Ouzou vivent au rythme des blocages des routes et fermetures des sièges de mairie et autres établissements administratifs.

C’est un véritable calvaire que vivent les citoyens pris souvent dans ce cercle infernal de protestation. Les habitants de Boumahni, dans la commune de Aïn Zaouia, bloquent, depuis dimanche dernier, un tronçon de la RN 30 allant de Draâ El-Mizan à Boghni, empêchant ainsi les automobilistes à emprunter cet axe routier. Le siège de la mairie a été également fermé tout au long de la semaine. Les contestataires ont été invités à la wilaya pour exposer leurs problèmes, mais ils ont décliné l’invitation. Les responsables locaux, à leur tête le P/APC, se sont déplacés à la wilaya pour essayer de trouver une solution à ce problème qui a trop duré. On croit savoir que des engagements leur ont été donnés au sujet de toutes les revendications. « Nous avons eu des réponses à toutes les questions posées. Pour le gaz naturel, par exemple, l’avis d’appel d’offres a paru déjà mardi dernier, dans la presse. A présent, nous souhaitons que nos concitoyens vont revenir à la raison », nous confiera le maire de Aïn Zaouia. Il reste à savoir si ce dimanche, les habitants de Boumahni vont libérer la mairie et la RN30. Les revendications des contestataires, rappelons le, tournent autour de l’amélioration de leur cadre de vie. Il s’agit notamment du gaz naturel. Les habitants de Boumahni ne veulent pas passer encore un autre hiver sans cette commodité qui est, à leur yeux, indispensable. Non seulement, ils ne voient aucun chantier lancé mais ils disent que c’est un projet qui est à ses premiers balbutiements.  » L’avis d’appel d’offres n’est pas encore publié. On ne sait plus combien vont durer les autres procédures administratives. Et pourtant, c’est une revendication soulevée depuis 2003. Dix ans pour nous dire que l’avis d’appel d’offres allait être lancé. C’est incroyable. Pourtant, des régions isolées ont bénéficié de cette commodité », nous répondra un jeune manifestant. Et à un autre d’enchaîner:  » au moment où on parle de la3G, nous n’avons ni Internet, ni téléphone. C’est de la simple dérision. Boumahni c’est un village oublié ». A Tizi-Gheniff, une autre localité du versant sud de la wilaya, les habitants du village de Tiâchach ne trouvent même pas un interlocuteur avec qui parler de leurs revendications qui ne relèvent pas, selon eux, de l’impossible. Là aussi, la mairie et le siège de la daïra sont fermés.

Amar Ouramdane

Partager