Retard sur retard au pôle de Tamda

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Le chantier d’extension du pôle universitaire de Tamda qui englobe la réalisation de 17 mille places pédagogiques et 22 mille lits sera achevé à l’horizon 2015.

Ce projet butte, néanmoins, sur des difficultés qui lui coûtent déjà des retards palpables. D’ailleurs,  le taux d’avancement du projet n’est qu’à près de 20%, selon ce qui ressort du conseil de wilaya de jeudi dernier. La réunion présidée par le wali, M. Abdelkader Bouazgui, en présence du directeur du logement et de l’équipement public (DLEP), le maître de l’oeuvre, et les bureaux d’études chargés du suivis des chantiers, en présence des représentants de l’université Mouloud Mammeri, n’a fait qu’affirmer les appréhensions concernant la cadence dans la réalisation de cet énorme projet. Un chantier avance à pas de tortue, dans la majorité des cas. Le manque de moyens humain et matériel est souvent la raison de ces retards cumulés. Ainsi, pour le DLEP qui a passé en revue un à un les projets et les entreprises pour lesquelles ils ont été confiés, relèvera le nombre insuffisant de travailleurs sur les différents chantiers. C’est le cas notamment, d’après M. Banouh Mustapha, du chantier de Cosider qui n’a mis sur place qu’un effectif composé de pas plus de 200 ouvriers, pour un chantier de 7 mille places pédagogique. Ajouter à cela, un manque d’organisation sur les chantiers de Cosider construction. Le représentant de l’entreprise, pour se défendre, risquera quelques engagements, comme celui de « mettre tous les moyens afin de pouvoir sortir de l’impasse d’ici le mois de juin prochain ». Soulignant par la même occasion qu’ « actuellement en cette période hivernale, nous avançons avec prudence à cause des problèmes d’affaissements et d’éboulement ». Le représentant de l’entreprise Cosider construction soulignera par la suite le projet d’aller vers la livraison partiel. Avec en premier celui d’un institut de 2 mille places pédagogiques pour la rentrée prochaine. « Nous motterons tous les moyens pour y parvenir », dira-t-il. Un engagement auquel semble ne pas croire ni le représentant du recteur à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, M. Ahmed Zayed, encore moins le wali. Les mêmes manquements, notamment en terme d’effectif, ont été attribués à l’entreprise Grupo Eurocasa Espagne. Cette dernière a bénéficié d’un projet de réalisation de 10. 000 places pédagogiques à Tamda, mais sans mettre les moyens adéquats pour un tel chantier d’envergure, qui se trouve en souffrances. Il n’enregistre actuellement et d’après le DLEP qu’un taux d’avancement de 10%.  La représentante de l’entreprise se prononcera sur l’effectif estimé à près de 80 qui sera, d’après elle, renforcé très prochainement avec une cinquantaine d’autre ouvriers. L’hébergement au sein de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou a aussi été soulevé lors de la réunion. Avec un constat tout autant déplorable que celui du retard enregistré dans sa réalisation. C’est le cas pour le lot de 2 mille lits que détient l’entreprise ETPB Kessi Akli. Ces derniers n’ayant pas tenu leur engagement de remettre 1 000 lits pour le mois en cours, estiment pouvoir tenir cet engagement pour septembre prochain. Ceci, au moment où leur chantier n’est qu’à près de 5% du taux d’avancement, d’après le DLEP. Ce dernier, aura droit aux reproches du wali qui lui rappellera avoir demandé de mettre un terme à la relation de travail et au contrat avec cette entreprise. « C’est ta faute. Je t’ai demandé de résilier avant qu’on en arrive là », menacera-t-il. En ajoutant qu’ « il fallait chercher l’efficacité ». Pour l’entreprise China Haishum (4 mille lits) et  l’entreprise Sarl Ergosot (2 500 lits), elles ne sont pas plus avancées que les autres et ceci, pour les mêmes raisons, à savoir des moyens matériel et humain insuffisants, même si les représentants n’hésitent pas à parler du terrain de la région et de ses spécificités. Motif qui a du mal à convaincre, étant donné que c’est un terrain bien défini au terme des réalisations déjà accomplies sur place. De leur côté les entreprises SNC Aberci avec 2 mille lits en réalisation et l’entreprise CGC Chine avec 3 mille lits d’hébergements, ont capté l’attention avec une cadence de travail appréciable. Ce qui n’empêche pas le wali de les inviter à donner l’exemple, notamment pour ce qui est de la première entreprise locale qui « doit donner une bonne image, d’autant plus qu’elle a bénéficié d’une dérogation exceptionnelle, celle du gré à gré », dira le wali qui semble compter sur ces deux projets pour au moins soulager, un tant soit peu, les étudiants à la prochaine rentrée universitaire. Ainsi et résultat de cette réunion, il ressort que le projet dans sa totalité n’est qu’à près de 20% du taux d’avancement. Ce qui laissera plus d’un septique quand à la possibilité de voir la livraison de places pédagogiques encore moins de lits d’hébergements pour la rentrée prochaine. Le DLEP préfère parler de 17 mille places pédagogiques, ce qui permettra d’atteindre un nombre total de 25 mille places pour 2015. Côté hébergement, Mustapha Banouh évoque 22 mille lits, soit 13 cités universitaires prévues pour la même année.

Tassadit Ch.

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