La trésorerie en grève depuis hier

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Les travailleurs de la trésorerie sont engrève de trois jours, depuis hier. L’appel a été lancé par la coordination syndicale des finances de Tizi-Ouzou, qui englobe les services des impôts, des domaines, de la conservation foncière, du Trésor, du budget et du cadastre.

Un débrayage qui sera suivi, selon les protestataires, par un autre mouvement de grève de trois jours, prévu pour les 13,14 et le 15 janvier 2014, en cas de non satisfaction de leur plate-forme de revendications. Dans une déclaration rendue publique, la coordination syndicale des finances de la wilaya de Tizi-Ouzou, affiliée à l’UGTA, dénonce «le mutisme de la tutelle et la non satisfaction des revendications, légales et légitimes, des travailleurs du secteur des finances». Selon le même document, les grévistes revendiquent «la révision des régimes indemnitaires (corps techniques et corps communs), la création d’une nouvelle indemnité pour les deux corps au taux de 30%, le rehaussement de la prime de rendement à 40%, la mise en place d’une prime de départ à la retraite, à l’instar des autres secteurs, la révision des statuts particuliers, la création d’un corps pour les informaticiens, la suppression de l’article 87 Bis, l’actualisation de l’abattement IRG au nouveau SNMG (18 000DA), la révision du système de bonification des postes spécifiques et leur unification au sein des régies, l’actualisation des majorations pour le personnel du sud et des hauts plateaux, la protection de l’agent, la définition du statut juridique du cadastre en associant le partenaire social, la restructuration de l’ONS et la mise en place d’un statut pour le personnel, le libre exercice du droit syndical ainsi que la réservation d’un quota de logements pour les fonctionnaires des finances». M. Omar Iamrache, secrétaire à l’organique de la section syndicale de la trésorerie de la wilaya de Tizi-Ouzou, nous indiquera que son syndicat est prêt à aller vers une grève illimitée, si la tutelle persiste dans son mutisme. «Nous avons entamé une grève de trois jours (29, 30 et 31 janvier), nous irons vers une grève cyclique, dont la deuxième est programmée pour le 13,14 et 15 janvier 2014, ou illimitée jusqu à la satisfaction de nos revendications légitimes (…). Notre mouvement de protestation a débuté le 27 mars 2013 quand nous avons répondu à l’appel du Syndicat national des travailleurs du Trésor (SNTT), et depuis ce jour, la fédération des finances programme des grèves qui sont aussitôt gelés, sans même nous consulter et sans tenir compte de la nécessité de faire aboutir notre plate-forme de revendications», observera notre interlocuteur. En outre, M Iamrache fustige le SNTT :«Nous somme outrés et scandalisés par les tergiversations du SNTT qui a divisé le mouvement. De ce fait, les sections syndicales de la majorité des trésoreries, à l’échelle nationale, ont demandé une assemblée extraordinaire du SNTT, pour dénoncer le mutisme et l’indifférence par rapport aux problèmes de la base. Nous avons donc provoqué une AG, le 06 décembre dernier, à l’issue de laquelle la majorité a décidé d’une grève générale pour le 30 du même mois, au niveau de toutes les trésoreries nationales. Un débrayage prolongé par notre coordination locale à trois jours, après concertation. Cette décision légitime et irrévocable a été détournée par le SNTT, qui a, à son tour, appelé à une journée de protestation le 02 janvier 2014. Pour l’heure, aucune, je dis bien aucune directive ne nous est parvenue du ministère des Finances concernant notre plate-forme de revendications. Un mutisme et un mépris total sont réservés à nos revendications légitimes, ce que nous dénonçons fermement», dira notre interlocuteur, qui ne manquera pas de souligner le fait que la coordination des finances de Tizi-Ouzou se démarque complètement de l’action entreprise par le syndicat national des travailleurs du trésor : «Nous nous sommes démarqués de l’action du SNTT, pour la journée du 02 janvier 2014».

Karima Talis

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