L'anarchie et le désordre règnent en maîtres absolus au chef-lieu de la commune et de la daïra de Souk El Khemis, situé à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de la wilaya de Bouira.
Les espaces réservés aux piétons, les trottoirs sont occupés par des commerçants faisant étalage de leurs marchandises, piétinant par là tout ce qui a rapport à la réglementation. Des automobilistes aussi ne font pas mieux. Ils occupent tout autant des espaces réservés aux piétons, obligeant les citoyens et surtout les écoliers à se faufiler entre les voitures pour se frayer un passage, parfois au péril de leur vie. La grande rue de la localité en est un exemple illustratif de cet aspect d’anarchie et de désolation. Déjà restreinte naturellement, cette rue aux trottoirs encombrés, visiblement mal réalisés et très hauts par endroits, connaît un intense flux de piétons, en majorité des écoliers et des femmes, notamment aux heures de pointe. Les quelques bâtisses qui y ont été construites au lendemain de l’Indépendance ont complètement défiguré le charme d’antan de cette localité. Les locaux commerciaux, érigés à l’entrée et à la sortie de ce chef-lieu, s’apparentent à des bidonvilles. Conçus en R+1, les blocs ont été réalisés sans aucune étude au préalable. Le cadre de vie y est vraiment dégradé. La station de fourgons, assurant la desserte vers Aïn Bessem et El Mokrani, qui se trouve sur une voie double sens, gêne la circulation et cause quotidiennement des embouteillages monstres. Conduire dans ce chef-lieu est un véritable casse-tête pour celui qui voudrait respecter le code de la route. Ceci sans compter les propriétaires des éternels chantiers qui posent leurs matériaux de construction n’importe où. L’autre aspect de cette grande anarchie, c’est la prolifération des baraques de fortune qui rend le passage à Souk El Khemis des plus insupportables. En milieu rural, par ailleurs, et à l’instar de la plupart des villages de la wilaya de Bouira, ceux de Souk El Khemis se caractérisent aussi par leur développement anarchique, particulièrement le long des axes routiers où l’aspect informel de construction a tendance à progresser dangereusement, d’où la nécessité d’une réglementation stricte qui fixerait les modalités de construction pour mettre un terme à cette anarchie.
Oussama K.

