Les villageois d’Aït Mehrez, dans la commune d’Irdjen, à 20 kilomètres au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, attendent toujours leur salle de soins. Cette structure, réalisée et réceptionnée depuis plus d’une année, est restée à l’abandon. Jugée non conforme par les services de la santé il demeure néanmoins que rien n’a été fait pour régler le problème. Depuis la fin des travaux et la réception de la salle de soins, le comité du village d’Aït Mehrez n’a cessé de réclamer son ouverture. Selon le président dudit comité Kassed Boussad, c’est » gravement injuste de laisser la battisse à l’abandon au moment où les villageois en ont besoin ». Par ailleurs, il affirme que « la salle de soins a été jugée non conforme par les services compétents de la direction de la santé » et se demande »pourquoi rien n’est fait pour la faire entrer dans les normes requises et la rendre conforme ». Notre interlocuteur souligne que le comité du village n’a cessé d’interpeller « , à maintes reprises, et les autorités locales, et la direction de la santé mais en vain ». La salle de soins a été « condamnée à rester non conforme et à ne servir à rien ». Les villageois pensent que « c’est injuste de nous pénaliser à cause d’une mauvaise gestion, suite à laquelle la salle de soins a été construite sans aucune norme. Elle est exiguë et ne peut accueillir les patients dans de meilleures conditions, mais aussi réaliser des étages en surélévation. Les services de l’APC, qui ont pris en charge la construction de la mairie, doivent trouver une solution pour remédier à cette situation dans les plus brefs délais ». Le président du comité du village d’Aït Mehrez se demande « pourquoi on ne consacre pas une tranche du PCD pour la remise en norme de la salle de soins, ou carrément construire une autre ». Il est à noter que ladite salle a été jugée non conforme étant « constituée seulement de deux salles reliées par un couloir, le tout situé au deuxième étage d’un immeuble qui abrite également l’agence postale ». Notre interlocuteur précise que l’ancien directeur de la santé a visité les lieux et a constaté de visu, la non-conformité de cette salle de soins aux normes requises par la circulaire ministérielle n°22 qui date du 15 juillet 2007 et qui contient la nomenclature des normes de réalisation de salles de soins qui sont: « la possibilité d’exercice de plusieurs activités de médecine (urgence, pédiatrie, …) et la disponibilité de deux habitations pour le médecin et l’infirmier en fonction dans la structure pour qu’ils y pratiquent leur mission en permanence ».
T. Ch.
