Le syndicat des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) menace de boycotter la prochaine rentrée professionnelle, en guise de protestation contre ce qu’il appelle « des pratiques abusives » de la tutelle. Cette décision a été prise à l’issue de la réunion du bureau national du syndicat qui a eu lieu, le 28 du mois dernier, à Béjaïa, pour débattre la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur. Selon le communiqué rendu public, hier, par le SNTFP, le bureau national a décidé de boycotter la rentrée professionnelle et d’observer plusieurs actions de protestation s’il n’y a pas de suite favorable aux revendications soulevées. Le syndicat dénonce le non-respect de la circulaire n°186 du Premier ministre portant sur l’encouragement du dialogue avec les partenaires sociaux. « Cette décision n’a trouvé aucun écho », a souligné le même document. Et d’ajouter : « Certains responsables au niveau du ministère de la Formation Professionnelle ne respectent pas la loi 14/90 concernant le droit à l’activité syndicale. Les syndicalistes sont exclus du droit à la promotion professionnelle ». Par ailleurs, ladite organisation syndicale regrette de ne pas avoir convoqué les syndicats autonomes à la prochaine tripartite. « Les résultats de cette tripartite ne seront pas dans l’intérêts des travailleurs, au contraire ils vont menacer les droits syndicaux déjà acquis », a noté la même source. Le SNTPF plaide pour l’annulation du l’article 87 bis et l’augmentation du salaire minimum garanti, à 40.000 DA afin de préserver le pouvoir d’achat des travailleurs. Les travailleurs de la formation professionnelle réclament, également, la révision de la nomenclature des maladies chroniques contractées par les enseignants du secteur, la révision de leur statut, ainsi que le régime indemnitaire.
Samira Saïdj
