En colère contre leurs élus locaux et les pouvoirs publics, une centaine de jeunes chômeurs de Ouaguenoun, 25 kms au Nord-Est de Tizi-Ouzou, ont organisé jeudi dernier, une journée de protestation et ont procédé à la fermeture, durant toute la journée, de la mairie et du siège de daïra de leur localité. Les jeunes de cette commune, où le chômage a atteint des proportions alarmantes, reprochent aux élus locaux de favoriser leurs proches et entourage dans la distribution de logements sociaux et des postes de travail. « Le problème du chômage est le dernier souci de nos élus qui nous ont pourtant promis de l’éradiquer lors de la campagne électorale. Même la distribution des logements sociaux se fait d’une manière opaque, avec les proches des élus qui sont favorisés. C’est ce qui a provoqué notre colère et nous n’allons pas nous taire devant cette injustice », nous a déclaré hier, un des initiateurs de ce mouvement de protestation. Notre interlocuteur atteste que ce mouvement sera maintenu si les autorités locales continuent à afficher la sourde oreille. Selon des échos qui nous sont parvenus, le maire de la commune de Ouaguenoun a réussi à amorcer un dialogue avec les jeunes en colère. Les deux côtés ont ainsi, finalement, privilégié le dialogue et la sagesse en vue de trouver des solutions aux problèmes. Le premier magistrat de cette municipalité qui est confrontée à divers problèmes socioéconomiques, a promis de procéder au recrutement et, surtout, à la distribution des logements « dans la transparence la plus totale ». « Le maire a même défini les critères d’attribution des logements où les pères de familles sont prioritaires. Il s’est engagé à prendre en charge, en priorité les cas les plus urgents et les plus nécessiteux. Il nous a aussi promis des commissions indépendantes dans la distribution et compte prendre à témoin la population locale dans chaque décision d’attribution de logement ou de poste de travail », nous a déclaré un habitant de la commune de Ouaguenoun qui a pris part aux pourparlers avec le maire.
S. Sahaf