La réalisation de la trémie du carrefour de Chaïeb, dans la commune de Mekla, à l’Est du chef-lieu de la wilaya, n’aboutit toujours pas. Le projet qui devait être finalisé et livré dans un délai record de trois mois est aujourd’hui encore, plus de quatre mois après son lancement, au stade des fouilles.
Lors du lancement du projet en août dernier, la cellule de communication de la wilaya avait annoncé trois mois comme délais de réalisation. Pour rappel, la réalisation d’une trémie à cet endroit fait partie d’un projet d’une plus grande envergure qui consiste en le dédoublement de la RN12 en axe autoroutier. Un immense et ambitieux chantier lancé en 2012 et dont le démarrage des travaux n’a pas manqué de créer des désagréments pour les usagers de cette route. Et la création des ouvrages a été l’une des principales causes de ces désagréments. C’est le cas notamment à Sikh Oumeddour où une trémie a été réalisée, ainsi qu’aux deux carrefours vers Tamda et Chaïeb. Si la première trémie fut réalisée dans un délai record, ce n’est pas le cas des autres ouvrages. En effet, la trémie de Sikh Oumedour a surpris plus d’un et fait la fierté de la direction des travaux publics locale. Une bonne surprise pour les automobilistes et usagers de la route qui ont été soulagés des encombrements quotidiens qui sévissaient à cet endroit-là. Mais le même rythme n’a pu être maintenu dans la concrétisation de tous les ouvrages. La trémie de Chaïeb, lancée le 26 août dernier devait être livrée dans des délais ne dépassant pas les quatre mois. Chose qui n’a pu être réalisée. En effet, plus de quatre mois se sont écoulés, et le chantier n’avance pas, ou très lentement. Actuellement, les travaux n’en sont qu’aux fouilles au niveau de la deuxième partie émergée de la trémie. Quant au taux de réalisation, il semble ne pas dépasser les 40%. A un moment donné le chantier a en effet été bloqué pour reprendre plus tard, mais à pas de tortue. Les intempéries n’aidèrent pas non plus à faire avancer le chantier. C’est dire que le projet et bien parti pour traîner encore quelques mois. Et pour les usagers, c’est un calvaire de plus. Les citoyens ne cessent de comparer les deux chantiers. Celui de Sikh Oumeddour et celui de Chaïb. Le premier chantier progressait à vue d’oeil. Des moyens humains et matériels ont été mobilisés pour terminer le projet en seulement quatre mois. Un très grand nombre d’ouvriers a en effet été mobilisé pour travailler même de nuit. Un travail minutieux bien encadré et régulièrement suivi par la direction des travaux publics. C’est de cette manière que le défi a pu être réalisé. Chose qui ne s‘est pas faite à Chaïeb. Et l’on se demande alors pourquoi les responsables ont avancé un délai de réalisation tout aussi réduit que pour le chantier de Sikh Oumedour. Un communiqué même de la cellule de communication de la wilaya l’affirmait. Datant du 26 août 2013, ce dernier confirmait que « Le délai de réalisation de cet ouvrage est de 3 mois. Cette trémie prendra en charge le trafic de la RN12, ce qui permettra une fluidité du trafic et la suppression du point noir au niveau dudit carrefour ». Au jour d’aujourd’hui, la réalité du terrain est tout autre. C’est toujours la galère au quotidien !
Le chantier de la bretelle de Tamda à pas de tortue !
Même constat au chantier de la bretelle de Tamda qui traîne tout autant en longueur. Pis, là la situation semble bien plus compliquée, puisque l’endroit est devenu la hantise de tous les automobilistes. La voie supérieure de l’ouvrage a pourtant été ouverte à la circulation depuis quelques temps déjà. Mais les travaux d’aménagement du côté inférieur, relié au pont de Tamda semblent presque reculer. Durant les épisodes d’intempéries, la partie inférieure a été inondée par les eaux de pluie. Et ce n’est qu’avec le retour du soleil et du beau temps que le travail a pu reprendre. Mais là aussi, la cadence laisse à désirer. C’est quasiment un service minimum qui est assuré par l’entreprise en charge du chantier. On n’y active qu’en journée. Pourtant, la sécurité y est pleinement assurée, puisqu’un barrage fixe y est implanté. Le comble du laisser aller c’est que l’entreprise se permet des arrêts de travail prolongés, a-t-on constaté sur place, notamment durant les week-end où elle est censée profiter de la réduction du trafic. Actuellement, les engins en sont encore à préparer le terrain qui doit recevoir le revêtement. Résultat, la circulation est des plus compliquées, au quotidien. La transition des véhicules vers Tamda n’est pas chose aisée. Et c’est à cause de ça que des bouchons énormes de véhicules se formes sur cet axe. Le manque de patience des automobilistes n’aidant pas, on se retrouve vite parfois avec sept files parallèles de véhicules sur une seule et même voie. Il est à noter que ce projet a été scindé en plusieurs parties. Chose qui a permis la livraison récente de l’axe principal entre Tala Toulmous, dans la commune de Tizi Rached, et le pont de Tamda, d’une longueur de 3 kms. Un tronçon de deux fois trois voies qui certes a partiellement soulagé les automobilistes mais le calvaire demeure pesant au niveau de l’échangeur de Tamda et la trémie de chaïb.
Tassadit. Ch.

