Tigzirt reprend vie !

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La réouverture de la RN24 à Mizrana, au nord de la wilaya de Tizi-Ouzou, au début de l’année 2012, après une fermeture qui a duré presque 20 ans, pour des raisons sécuritaires, a redonné l’espoir aux habitants de cette région maritime. 

Les deux villes côtières de la wilaya de Tizi-Ouzou, à savoir Azeffoun et Tigzirt, ont été désenclavées d’autant que la RN24 longe tout le littoral de la wilaya sur une distance de 85 kms. Ce tronçon routier relie également toute la région à la capitale et surtout à la ville portuaire de Dellys, dans la wilaya de Boumerdès. Deux ans après son ouverture, des commerçants de Tigzirt et d’Azeffoun affirment que cette réouverture est une véritable bouffée d’oxygène. Leurs activités se sont nettement améliorées. « Des passagers, venant des wilayas de l’est de l’Algérie, notamment de Jijel, Sétif, Annaba, Béjaïa,…, empruntent la RN24. Des habitants de la wilaya de Boumerdès aussi affluent, notamment durant les week-ends, vers notre région, ce qui crée de l’animation et qui sans doute améliore notre activité commerciale. La fermeture de la RN24, durant presque 20 ans, a porté un sacré coup à notre activité. Durant toute cette période, nos deux villes ont sombré dans un isolat. Dieux merci, la situation sécuritaire ne cesse de s’améliorer dans la région », dira un restaurateur de la ville d’Azeffoun. Même son de cloche du côté des citoyens de la ville de Tigzirt. « On ne peut pas parler du développement local lorsqu’on ferme une route nationale. On a vécu un embargo à cause de la fermeture de la RN24 à Mizrana. On espère que ce scénario ne se répétera pas», souhaitera un gérant d’une agence immobilière à Tigzirt. A Mizrana, l’une des communes les plus touchée par le terrorisme en Algérie, l’espoir renait de ses cendres. Le tronçon de la RN24, fermé sur une distance de plus de 10 km, est fréquenté jour et nuit. Le trafic routier ne cesse de progresser. Des familles viennent au lieu-dit Treizième pour admirer la beauté de la nature et des paysages féeriques de la grande bleue et de la forêt de Mizrana. « On n’arrive pas à croire nos yeux. On n’a jamais pensé qu’un jour on pourra balader dans ces endroits qui étaient presque le QG des groupes armés. Ces lieux désertés depuis plus de deux décennies sont devenus un lieu de villégiature », nous a déclaré un habitant du village Mazer à Mizrana.              

S. Sahaf 

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