Coup dur pour le FFS. Quelques 98 militants du plus vieux parti de l’opposition en Algérie, section de Béjaïa, ont rendu publique, hier, leur démission de leur désormais ex-parti. « Suite à l’évolution néfaste des événements dans notre section, nous, militants de la section de Béjaïa, impuissants (…) pour défendre les fondamentaux et les valeurs du long sacrifice de nos glorieux martyrs et militants de 1963 pour la démocratie, affichons avec conviction notre divorce avec la direction nationale, qui ne reflète qu’un appareil de domestication du parti, et déclarons notre démission collective du parti », écrivent ces militants dans une déclaration rendue publique hier. Les 98 signataires du document révèlent qu’ « une anarchie totale règne au FFS, notamment le non-respect des statuts et règlement intérieur du parti », tout en s’insurgeant contre les pratiques peu orthodoxes de quelques parlementaires de Béjaïa. Les militants du parti de Hocine Aït Ahmed à Béjaïa indiquent aussi que la liste des démissionnaires du parti pourrait se prolonger et sonner la fin du FFS. D’ailleurs, on croit savoir que des centaines de militants des sections de Chemini, de Tibane et tant d’autres rendraient publiques leurs démissions des rangs du parti, dès la semaine prochaine. Des anciens du parti, des militants de 63, devraient également prendre la parole dans les tout prochains jours, pour demander le départ des membres du présidium du parti.
Dalil S.