La daïra de Draâ Ben Khedda a organisé dans la matinée d’avant-hier, à la salle de cinéma Le Hoggar, les états généraux sur l’environnement.
La rencontre fut présidée par le P/APC, M. Sbahi Mohamed, en présence des responsables de la direction de l’environnement, plusieurs associations , les comités de villages et de quartiers et des représentants de la Gendarmerie Nationale et de la Sûreté de daïra. La rencontre a été rehaussée par la présence du Wali, M. Abdelkader Bouazghi, du DSP et du chef de daïra. Ces derniers étaient en visite d’inspection aux chantiers des deux centres de santé : le centre de cardiologie et de pédiatrie et le centre anticancéreux de Draâ Ben Khedda. Dans son intervention, le wali a dénoncé la situation environnementale qui prévaut dans toute la Wilaya de Tizi-Ouzou et à Draâ Ben Khedda en particulier : « Tizi-Ouzou n’est pas propre. Son environnement s’est dégradé et la sonnette d’alarme fut tirée à plusieurs reprises. Plusieurs opérations ont été engagées car cela relève de la santé publique ». Concernant Draâ Ben Khedda, il dira : « Draâ Ben Khedda est la commune la plus sale. Et nous soutenons toute initiative qui pourrait apporter une amélioration ». Et d’ajouter : « Un responsable local ne peut rien faire sans l’implication directe de ses concitoyens. Les défaillances sont légions tant au niveau des pouvoirs publics qu’au niveau des citoyens, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut baisser les bras ». Le wali donnera comme exemple illustratif les villages de Zoubga, Tizi-Rached, Assi Youcef et Aït Khellili qui illustrent la volonté des populations. Le Wali conclura en disant : « Nous n’avons pas le droit de laisser Draâ Ben Khedda dans cet état d’insalubrité ! ». Pour le P/APC de Draâ Ben Khedda, cette rencontre se veut « une tribune d’échanges de vues, de fédération des actions, avec l’information, la sensibilisation et la mobilisation de tous les citoyens ». Pour les quatre communes de la daïra de Draâ Ben Khedda, ce sont 9 700 tonnes de déchets, annuelles, qui sont acheminés au CET d’Oued Fali (Tizi-Ouzou). Le Dr M’Sella, élu APW et président de la commission santé dira : « 60 % des déchets hospitaliers vont dans les décharges publiques. Ce qui constitue un danger ». L’intervenant insistera sur le fait que les CET en souffrance ne doivent plus faire l’objet d’opposition. Il annoncera également que le Prix Aïssat Rabah sera reconduit pour sa 2ème édition. Des exemples par images ont été montrés aux présents sur la stratégie adoptée par une association de Timitine concernant le ramassage et le compostage des déchets, ainsi qu’une autre sur les engrais à base de déchets ménagers par des habitants de la ville de Strasbourg, en France. Après un débat fructueux, les quatres communes se sont dites prêtes à redoubler d’efforts pour éradiquer progressivement cet état d’insalubrité généralisée qui porte un coup dur à l’environnement.
Arous Touil