Le calvaire au quotidien

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Les habitants de la commune d’Oued El Berdi réclament, depuis des années, des moyens de transport en direction du chef-lieu de daïra, El Hachimia, distant d’une dizaine de kilomètres. Pour rallier la ville d’El Hachimia à partir de Oued El Berdi, il faut soit faire l’autostop ou bien faire appel aux services des taxieurs clandestins. Les travailleurs qui se rendent sur les unités de la zone industrielle de Sidi Khaled, dans le périmètre de Oued El Berdi, endurent quotidiennement le calvaire du manque de transport. Il en est de même pour les travailleurs exerçant dans les différentes carrières de la région. Les lycéens d’Oued El Berdi, qui poursuivent leurs cours au lycée d’El Hachimia, ne sont pas épargnés de ce problème. La majorité des élèves doivent se débrouiller pour arriver à l’heur en classe ou pour rentrer chez eux en fin de journée. Le calvaire est enduré notamment par les élèves qui terminent les cours à 17 h 30’. La majorité des élèves est contrainte à sécher les cours programmés après 16h, ce qui risque fort de se répercuter négativement sur ses études, notamment les lycéens qui préparent l’examen du baccalauréat. S’agissant des filles, le risque est grand de voir certaines d’entre elles abandonner définitivement leurs scolarités face à une telle situation.  L’on a remarqué que, depuis plusieurs mois, au carrefour d’El Mohgane, situé à 4 km au nord d’El Hachimia, le nombre de personne qui font l’autostop, pour se rendre à Oued El Berdi et aux différents villages et hameaux de la commune, ne cesse d’augmenter chaque jour. Pour une ligne aussi stratégique, desservant deux communes importantes relavant de la même daïra, il est inconcevable qu’il n’y ait pas de transporteurs, sachant que sur certaines autres destinations, il y a un excès de fourgons au point où ils sont contraints de faire la chaîne et de réduire leur rythme de rotation. Cela ne manque pas de faire l’affaire des transporteurs clandestins qui sont à l’affût des voyageurs retardataires. La somme imposée dépasse souvent les 300 dinars, ce qui n’est pas à la portée des petites bourses, d’autant plus que cela dure dans le temps. 

N. M. Taous

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