Musée national, dites-vous?

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Le musée Krim Belkacem, au niveau de la maison natale des Krim restaurée en 1999, pourtant élevé au rang de musée national, ne bénéficie presque pas des faveurs dues à son statut. Pis encore, il se dégrade de jour en jour, en dépit des efforts fournis par l’association Tarwa n’Krim Belkacem, dont les moyens sont, également, quasi-nuls. Dès que les premières pluies hivernales arrivent, les infiltrations d’eau se multiplient. Certes, des opérations de restauration ont été réalisées par la direction de la culture, mais elles restent insuffisantes. Les pièces qui forment la demeure où naquit Krim Belkacem, qui datent des années 40, nécessitent des restaurations de fond en comble, notamment en ce qui concerne le renforcement des sous pentes et des toitures.  » Nous essayons de préserver au maximum ce site historique. Nous faisons tout pour limiter les dégâts, mais nous n’arrivons pas à sauvegarder tout le musée. Le pavé commence à disparaître et les tuiles sont emportées à chaque fois que le vent se fait violent », nous confiera un membre de la dite association. Quant à l’entretien, il ne se fait que grâce à l’APC qui a affecté trois jeunes, dans le cadre du filet social, tandis que les trois autres du pré emploi que la direction de la culture a mis à disposition, ils n’ont pas vu leurs contrats renouvelés. Les membres de l’association, les élus et les habitants de la région souhaitent que, d’ici le 19 mars prochain, coïncidant avec 52e anniversaire du cessez-le feu et la fête de la victoire, ce musée bénéficie d’opérations dignes de son statut et des faits historiques qu’il a abrités.  » Même la route qui mène vers le musée est impraticable. A chaque fois qu’on y annonce des activités, on la recouvre de tout venant, puis plus rien. De tels lieux, qui représentent un grand pan de notre histoire, sont à prendre en charge, sinon, ils risquent tout bonnement de disparaître, à l’image de la maison natale du colonel Ouamrane à Frikat, autre grand historique de la Révolution.

Amar Ouramdane

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