Sit-in des adjoints de l’éducation

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Ils étaient des dizaine d’adjoints de  l’éducation, en poste dans différents établissements scolaires de la wilaya de Tizi-Ouzou, a venir observer un sit-in, hier, devant le siége de la direction de l’éducation, répondant ainsi à l’appel de grève nationale lancé par l’Union  nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF). Des banderoles, accrochées par les contestataires sur les murs de l’enceinte de la direction de l’éducation, portaient leurs revendications socioprofessionnelles. On pouvait y lire, entre autres, « Grève pour la dignité », « Droit à la promotion », « Sans concession, jusqu’à la satisfaction totale de nos revendications », « Intégration de tous les adjoints de l’éducation à la catégorie de base 10 ». Les grévistes se sont rassemblés autour de leurs représentants syndicaux qui ont, tour à tour, pris la parole pour dénoncer le mutisme de leur tutelle. A cette occasion, M. Saidi Hachemi, membre du Conseil national du l’UNPEF a déclaré à l’assistance que cette action n’était qu’une préparation pour d’autres actions à venir. « Cette action est un échauffement pour la grève ouverte d’une semaine renouvelable, qui débutera le dimanche 26 janvier… », précisera l’orateur. « Nous allons geler le recrutement extérieur de nouveaux adjoints jusqu à ce que l’assainissement des revendications légitimes des adjoints, actuellement en poste, qui sont aux nombre de 1200, soit effectué », dira-t-il, ajoutant qu’«une réunion des membres du Conseil national de l’UNPEF aura lieu, aujourd’hui à Alger, en vue de débattre de la préparation d’un rassemblement devant le palais du gouvernement». « Nous nous sommes rapprochés, l’année dernière, du groupe parlementaire d’une formation politique pour transmettre nos doléances au président de la commission éducation au niveau de l’APN et nous permettre d’exposer notre situation, mais notre lettre et restée sans suite. Cette année, nous avons récidivé mais cette fois, auprès d’une autre formation politique. Au final, nous avons eu un accord de principe pour une audience avec le président de la commission éducation », nous confiera M. Hachemi. Par ailleurs, l’UNPEF a rédigé une lettre ouverte à l’adresse du Président de la République, dont une copie a été remise au premier responsable du secteur de l’éducation de la wilaya, dans laquelle ils exposent leurs revendications socioprofessionnelles, à savoir, « le gel des recrutements extérieurs au grade de superviseur de l’éducation, jusqu à suppression définitive du grade d’adjoint de l’éducation et d’adjoint principal actuellement en vigueur, le classement unifié de tous les adjoints de l’éducation en exercice au grade de superviseur, selon la nouvelle grille, et ce sans condition, le droit aux promotions des fonctionnaires actuellement en postes, en comptabilisant l’expérience professionnelle et les diplômes d’étude pour d’éventuelles promotions, comme ont en bénéficier les autres corps de l’éducation, faire bénéficier les adjoints de l’éducation d’une formation de qualité pour garantir l’accès aux promotions, l’octroi de primes spécifiques et, enfin, la mise en œuvre d’un mécanisme de promotion professionnelle ».

Karima Talis

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