Le Front des forces socialistes (FFS) est au cœur d'une tornade qui n'épargne ni ses élus ni ses militants.
Le plus vieux parti de l’opposition vit des démissions en cascade. Ainsi, et après le feuilleton qui a ébranlé les structures du parti à Béjaïa, avec la démission collective des membres du secrétariat fédéral, à leur tête le premier secrétaire fédéral et député Khaled Tazaghart, c’est au tour de la fédération de Bouira, de sortir des rangs, avec l’annonce de la démission collective de militants de différentes sections, dont le P/APC d’Aghbalou, M. Belala Nacer, un membre du conseil national, deux premiers secrétaires de sections (Adjiba et Aghbalou) ainsi que deux autres membres du conseil fédéral de la wilaya.
Dans une déclaration qu’ils ont rendue publique hier, les démissionnaires affirment que leur action est bien réfléchie et qu’elle s’inscrit en droite ligne avec les précédents départs des militants qui refusent la gestion de l’actuel premier secrétaire de leur parti. Les 07 militants précisent dans le même document, qu’ils ont claqué la porte du FFS par solidarité avec le président de l’APC. «Combien il est dur de quitter le FFS, notre parti dans lequel nous avons appris l’amour de la nation et les valeurs du combat démocratiques ! Mais devant la situation actuelle, où les repères de notre combat sont piétinés et où la dignité et l’honneur du militant sont bafoués, nous ne pouvons guère cautionner ces agissements et ces exactions de l’appareil qui a pris en otage le parti des combattants et des femmes et des hommes d’honneur», lit-on dans la même déclaration. Dans ce communiqué les militants démissionnaires motivent leur action par le mépris affiché à leur égard par la direction nationale du parti, qu’ils accusent d’avoir rejeté en bloc leurs initiatives de regroupement et de réconciliation. «A notre grand malheur, notre démarche a été confrontée à un rejet méprisant, minimisant la grandeur et l’importance de notre initiative, de la part de la direction nationale de notre parti, en nous refusant même une demande d’audience datée du 05/01/2014. Combien cela est regrettable !! Devant cette situation, l’indifférence est une complicité et le silence est un crime. Une ignorance et une indifférence inadmissibles de la part de la direction nationale de notre parti, vis-à-vis de notre initiative historique qui porte en son âme l’arrêt de l’hémorragie interne qui a saigné nos rangs, suite à la démission de nos camarades cadres et militants de la première heure», ajoute le même communiqué.
Si d’autres décisions du genre venaient à être prises, le risque de voir le FFS se retrouver dans une mauvaise passe à l’approche des élections présidentielles n’est pas à écarter. Ainsi des dizaines de militants ont démissionné du parti en l’espace de quelques semaines seulement.
Oussama.K