Après l’annonce du ministre des Transports, lors de sa récente visite à Tizi-Ouzou, de l’établissement d’une dérogation spéciale qui sera appliquée pour les chauffeurs de taxi de la région pour le maintien des fourgons à six place, la section syndicale des chauffeurs de taxis de Tizi-Ouzou va de l’avant et exige de la direction des transports locale de prendre les dispositions adéquates et de préparer le terrain pour l’application de cette dérogation. Lors d’une conférence de presse organisée, hier, par la section syndicale des chauffeurs de taxis de la wilaya, dont le secrétaire général affirme que son organisation ne lâchera pas prise avant d’avoir vu cette dérogation appliquée. Cette dernière permettra, explique-t-il, aux transporteurs de voyageurs par fourgonnettes de continuer à exercer normalement, sans qu’il y est application du décret exécutif. Ce dernier, adopté pour rappel en mai 2012, vient réglementer le transport par taxi, limité à quatre (4) places, celle du conducteur non comprise. Revenant sur les problèmes que subissent les propriétaires de ces véhicules à Tizi-Ouzou, notamment avec la délocalisation des stations, le SG de la section, Ramdane Bouaza dira que « depuis, de nombreux chauffeurs sont encore sans travail ». C’est le cas, notamment, des transporteurs qui se sont retrouvés sans station en guise d’arrêt, après la délocalisation de l’ancienne gare routière. Des problèmes rencontrés à cause de l’application du nouveau décret, souligne le SG de la section. Un décret dont il souligne « les irrégularités ». Le conférencier affirme, d’ailleurs, que cette nouvelle disposition est rejetée par les propriétaires de taxi. Pour le syndicat, il ne s’agit que d’« une concurrence déloyale. Le voyageur doit avoir le choix de voyager comme il veut, en bus ou en taxi ». Par ailleurs, la section syndicale à tenu à souligner, à l’occasion, la détermination des chauffeurs de taxis urbains à arracher leur droit à circuler en ville et aussi leur droit à des circuits et à des arrêts réglementés. Le wali, lui-même, sera interpellé une nouvelle fois au cours de la semaine, confirme t-il. Les représentants de la section n’hésitent d’ailleurs pas à parler d’actions de rue. En effet, explique le secrétaire général, « jusqu’à présent, nous avons toujours privilégié le dialogue ». Mais, souligne-il, « des actions de rue ne sont pas à écarter. Il affirme, d’ailleurs, qu’après réunions avec les taxieurs, une sorte d’« ultimatum » a été donné à la direction locale des transports. « Nous allons encore attendre un peu, quinze jours à peu prés. Passé ce délai, et si rien n’est décidé au niveau de la direction des transports de la wilaya, nous allons décider des actions de rue à entreprendre ». Il précisera que les taxieurs seront appeler à des sit-in, mais aussi à des marches escargots. Il n’écarte pas, par ailleurs, des mouvements radicaux et illimités.
C. T.
