Le mouton de l’Aïd moins cher

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Bonne nouvelle pour ceux qui prévoient d’acheter, cette année, le mouton de l’Aïd El Adha. Le prix du sacrifice sera sans aucun doute revu à la baisse. Et pour cause : le cheptel, ainsi que son aliment sont « largement disponibles ». C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Agriculture Saïd Barkat, en marge du 8e Congrès national des vétérinaires tenu ce week-end à Alger. Satisfait, ce dernier ajoute qu’une nette progression a été enregistrée au courant de 2005 en matière d’élevage de moutons. Le cheptel s’est accru de 2 millions de têtes par rapport à l’année précédente. En effet, il a atteint 19 millions de têtes contre 17 millions dénombrés en 2004. Mieux, le ministre rassure « qu’aucun cas de maladie n’a été enregistré ». Le bovin, quant à lui, atteint environ 1,5 million de têtes. A ce propos, Barkat a fait savoir que « la couverture végétale s’est également améliorée et toute la steppe dispose de suffisamment d’orge pour l’alimentation du bétail, malgré les périodes de sécheresse qui ont durement sévi dans plusieurs régions du pays ». Eu égard à ces données, il est attendu donc, une relative accalmie des prix des moutons dans la mesure où à chaque approche de la fête de l’Aïd, les maquignons justifient la flambée des prix par la non-disponibilité de l’aliment du bétail. Chose qui n’est pas de mise pour cette année, ce qui incitera les vendeurs de moutons de se rendre à l’évidence et surtout à ne pas verser dans la spéculation sur les prix. Dans le cas contraire, les maquignons n’ont qu’à chercher des arguments, autre que celui de l’aliment, pour justifier les prix. Cela étant, le premier responsable du secteur a également souligné qu’il y a une surproduction dans l’agriculture, tous produits confondus, sauf le blé. Pour reprendre ses dires, “la production augmente d’une façon spectaculaire, notamment les fruits et légumes”. Pour pallier cette surproduction, Barkat a mis l’accent sur la nécessité de s’orienter vers l’exportation. Seule démarche, dira-t-il, pour éviter tout risque de perte. Pour booster cette procédure, il a exhorté les opérateurs à investir davantage dans l’emballage, le raffinage et la transformation des produits agricoles et surtout « laisser tomber les minoteries ». Interpellé par ailleurs sur la grippe aviaire, Barkat a confirmé qu’aucun cas n’a été enregistré. « Sur les 150 prélèvements effectués par les vétérinaires, aucun cas n’est à signaler », précisera-t-il en ajoutant que « l’opinion publique est, en réalité, victime d’une surmédiatisation de cette épidémie animale ». Il a, toutefois, rassuré qu’une équipe de vétérinaires a été déployé et mobilisé pour la prévention et la surveillance. « Des surveillances actives sont effectuées régulièrement sans agresser les animaux », a souligné le ministre. Et d’ajouter : « Nous restons vigilants tout en étant actifs sur le terrain ». Vu son importance et sa complexité, la grippe aviaire a constitué le sujet du débat enclenché par les 500 délégués ayant assisté à ce 8e congrès organisé cette année sous le thème de “La contribution du vétérinaire à l’amélioration de la situation zoosanitaire de l’Algérie”. Les congressistes ont focalisé leurs interventions notamment sur le rôle des laboratoires vétérinaires dans la prévention et le diagnostic du virus responsable de cette maladie animale.

Wassila Ould Hamouda

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