Duel FFS-FLN

Partager

Le sort de l’APW de Tizi Ouzou sera scellé aujourd’hui et verrait l’installation de l’exécutif avec l’élection du président. Tout l’enjeu justement, s’articule autour de la présidence, convoitée par trois formations politiques le FFS, le FLN et le RCD. A l’issue du scrutin du 24 novembre dernier, le FFS a glané 15 sièges, le FLN 11 sièges, le RCD 11 sièges, le PT 5 sièges, le RND 5 sièges.Depuis, avec la majorité relative en faveur du FFS, des tractations n’ont pas cessé pour former des blocs politiques en prévision du vote qui aura lieu aujourd’hui.Rien de concret n’a vu le jour, si ce n’est des spéculations en tout genre, le seul travail finalisé, est le rapprochement quasi certain entre le FLN, le RND et le PT, qui totalisent 21 voix, alors que le quorum de la majorité absolue est de 24 voix, non atteint pour l’heure par aucune formation politique.D’emblée, Rabah Aïssat FFS, Slimane Kerrouche FLN, Rachid Arabi RCD, seront les trois candidats en vue. Ce qui est encore sûr, c’est l’impossibilité de rapprochement entre le RCD et le FFS, réitéré par la direction nationale du FFS, cette position fera suite aux ambiances d’installation des APC, où le RCD est isolé par toutes les formations politiques et les Indépendants. Le FFS, a pris de sérieuses distances vis-à-vis du parti de Saïd Sadi. Enseignement pris par le RCD, après avoir vainement courtisé le FFS, même en lui signifiant n’être en attente d’aucune contrepartie, si alliance il y’aura, les élus RCD à l’APW, ont décidé d’avoir leur propre candidat, tout en sachant que la cause est perdue d’avance. D’ailleurs, on suppute sur trois élus RCD, qui porteraient leurs voix sur le candidat de la coalition FLN-RND-PT. Une campagne mentionnée des trois partis coalisés, éloique l’idée des fuites de voix.Le contact entre le FLN, le RND et le PT, n’a jamais été rompu, et des assurances sont données pour cautionner la candidature de cette coalition. Il n’en demeure pas moins, que les élus du PT sont aussi courtisés par le FFS, cette variante d’alliance est aussi plausible, dès lors que le FLN se place en rival serieux du FFS. La rencontre qui a eu lieu entre Rabah Aïssat et Slimane Kerrouche, n’a débouché sur aucune entente, pis des atavismes ont surgi, puisque tous deux ont eu à travailler ensemble depuis 2002 à l’APW de Tizi Ouzou. Le nœud gordien de la discorde entre le FFS et le FLN est la présidence d’APW, que M. Aïssat ne veut pas céder et que Kerrouche Slimane convoite. La vice-présidence proposée par le FFS au FLN, n’a pas été du goût du parti de Belkhadem, qui l’a rejetté sans ambages. Donc, pour aujourd’hui, l’élection se jouera de manière serrée entre le FLN et le FFS. Pour le RCD, sa candidature est assimilée à de la figuration, qui agrémenterait la pluralité du scrutin. Cette distribution des forces au niveau de l’APW, ce qui est d’ailleurs le cas dans la majorité des APC de Tizi Ouzou, présage d’un fonctionnement grippé des assemblées où des situations de blocage seront répétées. Le fort taux d’abstention (70 %) rend caduc le vote du 24 novembre dernier, puisque conçu pour dépasser une situation de crise, il a produit l’éffet contraire de l’objectif escompté, pourtant toutes les conditions étaient saines pour un scrutin à forte participation. Le taux d’abstention est à décoder dans la demande d’une nouvelle représentation politique, pour une autre cartographie de la région.

Khaled Zahem

Partager