L’informel loin d’être éradiqué

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Selon l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), le taux d’éradication de l’activité commerciale informelle ne dépasse pas les 40%, au niveau national.

«à la fin de l’année  2013, nous avons recensé 1 500 points de vente informels, alors que 2000 avait déjà été relevés en 2012, sur tout le territoire national. Ce qui veut dire que l’opération d’éradication du phénomène est très loin d’avoir atteint ses objectifs  de 100% », a affirmé hier, El Hadj Tahar Boulenouar, le porte-parole de l’UGCAA. Après plus d’un an du lancement de la campagne d’éradication des marchés informels, ces derniers sont ainsi de retour  dans plusieurs régions, à l’instar de la Place des Martyrs à Alger, où ce commerce illégal bat son plein. Selon M. Boulenouar, la campagne d’éradication de ce commerce ne doit pas être l’affaire des éléments de sécurité eux seuls. Les ministères concernés, à savoir ceux de l’Intérieur et des Collectivités locales, et du Commerce, doivent jouer leur rôle de suivi. « Presque tous les commerçants informels reprennent leurs activités, après une ou deux semaines seulement d’absence. Et c’est pour cette raison que les autorités ne peuvent avoir le nombre exact des points de vente éradiqués », expliquera notre interlocuteur. Ce dernier appelle les autorités publiques à mettre en place des plans alternatifs de réintégration des commerçants informels. « Il faut par exemple exploiter les locaux commerciaux fermés, comme les anciennes galeries. Nous avons recensé près de 5 000 espaces non exploités au niveau national », a-t-il ajouté. Il a plaidé également, pour la redynamisation du rôle économique des APC. « Malheureusement, certaines APC encouragent les points de vente informels, en les exploitant durant les campagnes électorales », s’est indigné M. Boulenouar. « La réduction du taux de la fiscalité est l’une des solutions qui encourageraient les commerçants informels à régulariser leurs activités commerciales », préconisera le même responsable. Par ailleurs, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, avait signalé la semaine écoulée, que dans le cadre de la campagne menée contre le commerce informel, près d’un millier de nouveaux marchés et espaces commerciaux réglementés ont été réceptionnés à la fin de 2013, à travers tout le pays.

Samira Saïdj

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