Danger sur le CW34

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Le CW34, desservant la commune de Taourirt Ighil, a bénéficié de son tracé comme son nom l’indique. Présentant plusieurs virages dangereux, étroit et toujours bordé ce chemin, construit au début du siècle dernier, selon certains témoignages, a été refait, au grand bonheur des habitants de la région et de ses usagers, il y a deux ou trois années. Mais croyant, sans doute, bien faire, les ouvriers de l’entreprise réalisatrice ont recouvert toute la largeur de la route par un joli tapis de bitume. « C’est bien ! Tous les nids-de-poule ont disparu et la route a même gagné quelques centimètres de largeur des deux côtés, au détriment des accotements qui ont, par endroits, complètement disparu. Or, ces espaces en terre battue sont nécessaires pour la sécurité des automobilistes quand ils veulent s’arrêter en cas d’urgence, ou par mégarde une roue quitte le goudron et pourquoi pas, quand l’automobiliste veut s’arrêter pour seulement admirer le paysage enchanteur de la région», ont commenté les habitants de la région. Le tapis de goudron avance, donc, pratiquement jusqu’à la limite du ravin vertigineux. Des haies de fougère, de sarriette et de genêt, qui poussent du côté du précipice, donnent l’impression d’une protection. Or, c’est une fausse protection. C’est un leurre ! Et beaucoup d’automobilistes, qui sont même de la région et connaissent bien les endroits à risques, sont tombés dans le piège. Régulièrement, les habitants de la région disent que telle voiture s’est jetée dans le vide à tel endroit. Et il arrive que ces voitures fassent plusieurs tonneaux avant de s’immobiliser, les roues en l’air, au fond du ravin avec des conséquences faciles à imaginer pour le conducteur et ses passagers. Il y a quelques années, un bus de voyageurs entier a raté son démarrage en côte et s’est retrouvé au fond du ravin. D’ailleurs, il y a eu plusieurs morts et personne n’en est sorti indemne. Les endroits les plus dangereux sur cette route se situent, pour la plupart, entre les lieudits Taourit et Amtiq. Soit, à cinq ou six kilomètres des  dangereux virages bordés par des précipices que les habitants de la région et les usagers de la route souhaitent voir sécurisés, le plus tôt possible, par des glissières de sécurité. Les services concernés, donnent à comprendre les usagers, « n’auront qu’à remplacer les fausses haies faites de végétation par des solides barres de protection qui pourraient au moins en cas d’accident, limiter les dégâts ».

B. Mouhoub.

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