Les branchements illicites comme alternative

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Des dizaines d’habitations, implantées à travers plusieurs localités et villages de la circonscription d’Ighil Ali, ne sont toujours pas raccordées au réseau électrique.

«J’ai accompli de multiples démarches et adressé un tas de demandes à la Sonelgaz, mais je n’ai encore rien vu venir, en dépit des assurances qu’on m’a données », se plaint un habitant du village Tabouanant. « C’est impensable de voir des gens s’éclairer à la lumière blafarde de la bougie, mais c’est la triste et amère réalité. A se croire qu’on vit encore au moyen âge », lâche gouailleur, un autre citoyen du village Zina, dont la démarche a aussi été couronnée par un flop. Ayant cultivé durant des années une chimérique connexion au réseau, bien des citoyens ont fini, la mort dans l’âme, par s’alimenter par des moyens de fortune « Grâce à la générosité d’un frangin bienveillant, je me suis fabriqué une ligne de fortune que j’ai installé à travers une oliveraie. C’est un pari risqué mais je n’ai pas d’autres alternatives », convient un vieillard du village Takorabt, dont la maison est construite dans le cadre du programme FONAL. « Mon cas n’est pas unique », soulignera-t-il. L’édile communal d’Ighil Ali, qui nous dit faire sienne les préoccupations de ses administrés, appelle vivement de ses vœux l’inscription d’un projet d’extension du réseau électrique, pour pouvoir raccorder toutes ces maisons. Des maisons réalisées pour la plupart dans le cadre du programme de promotion de l’habitat rural, soutenu par le biais du fonds national du logement (FONAL).

N. M.

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