«Je suis sur un nouveau court-métrage»

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Il y a quelques jours, vers 20h30, nous fûmes surpris, en arrivant au centre-ville de Boghni, de constater un attroupement au niveau du carrefour menant à Draâ El-Mizan.

Un rassemblement inhabituel à cette heure de la soirée, d’autant plus que plusieurs policiers étaient présents, ne semblant pas du tout être en alerte. Nous apprîmes très vite qu’il s’agissait du tournage d’un film. L’équipe était dirigée par le jeune réalisateur Ammar Khodja Youven qui nous promit un entretien pour la fin des prises de vue.

La Dépêche de Kabylie : Pourriez-vous  vous présenter à nos lecteurs.

Ammar Khodja : Je suis un enfant de la région. J’ai 25 ans et le cinéma est mon métier et ma passion. Parlez-nous de vos débuts au cinéma… C’est à l’âge de 17 ans que je suis entré dans le monde du cinéma, d’abord en tant que comédien. Mais très vite, je me suis intéressé à la technique et à l’envers du décor, derrière la caméra. Je me suis spécialisé dans le montage, pour ensuite m’intéresser à la réalisation. Je me suis bien investi dans la 3D que j’ai fini par bien maitriser.

Avant de parler de votre nouvelle réalisation, pourriez-vous nous dire ce que vous avez réalisé précédemment ?

J’ai déjà réalisé un court métrage qui a pour titre ‘’Une autre vie’’. Il a été sélectionné au festival du film de Paris.

Et ce nouveau tournage, de quoi s’agit-il exactement ?

C’est un court-métrage d’une durée de 25 minutes qui s’intitule ‘’Le Sacrifice’’. C’est l’histoire d’une mère qui se sacrifie en permettant, par un don d’organe, à son fils de recouvrer la vue qu’il avait perdue. Mais après sa guérison, ce dernier délaissera complètement sa mère bienfaitrice, en s’adonner au vice du jeu, notamment sur les champs de course…

Et qu’en est-il des acteurs ?

Plusieurs acteurs connus participent à cette production. Je citerai Djamila Bounam, Farès Rami, Samir Zemmouri et Tafsouth Belkacem.

Et tout le tournage se déroule ici à Boghni ?

Pas uniquement à Boghni. Nous avons déjà tourné plusieurs scènes dans la ville de Tizi-Ouzou, à Tamda et à Blida.

Et pour le financement, comment vous êtes-vous débrouillé ?

Le film est financé par  ‘’M Images Production’’. Je tiens à rajouter également que ce court-métrage participera à plusieurs festivals internationaux, y compris le prochain festival de Cannes.

Un mot pour conclure…

Je tiens à vous remercier pour votre intérêt. C’est pour moi un honneur de me confier aux lecteurs de notre journal La Dépêche de Kabylie que je remercie pour l’intérêt qu’il porte au monde de la culture, notamment le cinéma et pour tous ses encouragements aux jeunes talents. Permettez-moi également d’adresser mes remerciements aux autorités de Boghni et à sa population pour toute l’aide qu’elles nous consacrée.        

Propos recueillis par

Essaid Mouas

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