Les écoles paralysées !

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Le mouvement de grève auquel ont appelé l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) et le syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) a débuté hier. 

Les enseignants des trois paliers, primaire, moyen et secondaire, ont massivement répondu à l’appel de leurs syndicats respectifs. Les élèves ont dû rebrousser le chemin. Au premier jour du mouvement, qui devrait durer une semaine et qui sera reconduit, les deux syndicats autonomes affichent leur totale satisfaction. L’Unpef avance un taux de participation à ce  mouvement de protestation de 64% à l’échelle nationale. Il s’est d’ailleurs félicité du succès de l’action. Son secrétaire général rappellera que cette action de protestation fut décidée pour réclamer, « la révision du dysfonctionnement constaté dans le nouveau statut particulier qui a lésé certains corps relevant du secteur de l’éducation nationale ». Le taux de suivi de ce mouvement de grève, selon l’Unpef, est estimé à 85% à Tlemcen, 80% à Guelma, 75% à Médéa, 70% à Mila, 65% à Tizi-Ouzou, 62,5% à Bouira, 63% à Alger-Ouest, 58% à Alger-Est, 35% à Alger centre, 48,5 à Béjaïa, 48 à Blida, et 27% à Boumerdès. Cet organisme syndical demande l’intervention du Premier ministre dans les plus brefs délais pour prendre en charge les doléances des travailleurs, notamment l’ouverture du dossier du statut particulier. Pour sa part, le Snapest a indiqué hier, que le taux de suivi de la grève au niveau national s’établissait à 63,64 %. A Tipaza, il est estimé  à 85%, 78% à Oran, 77% à Tamanrasset, 72% à Mostaganem, 65% à Tiaret, et 61% à Adrar. Le Snapest a en outre avancé un taux allant de 20 à 50% dans les autres wilayas du pays, à l’instar de Tizi-Ouzou, Tindouf et Constantine… Le président du Snapest a par ailleurs déploré le fait que le secteur de l’éducation risque d’aller vers le pourrissement si la tutelle ne daigne pas répondre favorablement aux doléances des PES. A rappeler que le Snapest revendique la révision du statut particulier, le reclassement des enseignants, la médecine du travail, les œuvres sociales et l’octroi des indemnités de zones pour les enseignants du sud du pays, conformément au nouveau salaire de base et avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008.

65% de taux de suivi à Tizi Ouzou 

La grève a atteint un taux de participation d’un peu plus de 65%, à travers les établissements scolaires de la wilaya de Tizi-Ouzou. C’est ce que nous révélait, hier, le président du bureau de wilaya dudit syndicat, Aït Gharbi Larbi. Notre interlocuteur nous affirmait néanmoins que le plus grand taux de suivi est enregistré au niveau des collèges et des écoles primaires. Le président du bureau de wilaya de l’Unpef soulignera en effet que les enseignants du primaire ont suivi à 66% le mouvement de grève. Quant au cycle moyen, ce sont 62% des professeurs qui ont rallié le mouvement pour sa première journée. Concernant les lycées, le taux de suivi est moins important, avec seulement 35%.

Diversement suivie à Bouira

Le mot d’ordre de grève a été diversement suivi à travers la wilaya de Bouira. 

Ainsi, certains établissements du chef-lieu de la wilaya, notamment ceux du cycle primaire, ont fermé leurs portes. Cependant, pour les deux autres paliers, à savoir le moyen et le secondaire, l’adhésion n’a pas été conséquente. Ce constat nous a été confirmé par le responsable syndical de l’Unpef à l’échelle de la wilaya. « À la mi-journée, nous avons enregistré des taux de suivi de 80%, dans le primaire, de 40% dans les CEM et de 30% dans le secondaire », dira un responsable syndical 

L. O. Ch, R. B. et T. Ch.

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